jeudi 27 juin 2013

Chapitre 26 - London bazar

C'est un curieux mal qui s'est abattu sur moi dès Avril. Quelque chose qui couvait depuis un certain temps déjà, mais qui a grandi jusqu'à prendre contrôle de mes moindres faits et gestes.
Je suis atteinte de boulimie londonienne. 
C'est une faim que je ne peux jamais rassasier. J'avale les kilomètres, je dévore les musées et les expositions, engloutis le moindre monument indiqué dans mes guides. Grignotte un petit morceau du Shard ou de Big Ben quand ma boulimie me laisse quelques instants de répits. 
Cette boulimie, c'est cette peur tenace de n'avoir pas assez visité, pas assez vécu, pas assez profité, qui enfle un peu plus au fur et à mesure que la fin approche... Peur de rater des choses, et de ne pas réussir au final à saisir et à remporter avec moi un peu de l'âme de Londres, pour remplacer ce petit morceau de la mienne qui s'est perdue cette année au fond de la Tamise...

Quoi ? Vous trouvez ça triste ? 



Allez, pour vous remonter le moral, je vous fait un petit point "Royalties" pour vous remonter le moral, et après, retournons ensemble dans mon London bazar, shall we ? 

Je vous offre ce chouette gif de Sa Majesté Lizzy. 


Et ceci, histoire de vous donner un peu matière à réflexion philosophique : 


"Pop Queen versus The Queen" : enquête hautement passionnante trouvée dans les pages de Time Out... THE battle. Et vous ? Team Bey ou Team Liz ? (personnellement, je suis à fond Team Liz, of course).

Après ce petit interlude totalement dans le ton de ma 3A (si si, je vous assure), revenons-en à nos moutons renards londoniens.

J'ai fait beaucoup de choses à Londres en Avril, après mon retour d'Ecosse. Je vais essayer de dresser la liste de manière la plus exhaustive possible, même si je vais certainement en oublier...



J'ai été voir la très intéressante expo Manet, à la Royal Academy of Art.



Outre le fait que j'aime beaucoup Manet, ça fait toujours plaisir de voir un peintre français se faire exposer dans la prestigieuse Académie des Arts anglaise...



Eh ouais Reynolds, c'est un Froggy qui squatte les murs de ta prestigieuse Académie... (Reynolds fut le premier directeur de la Royal Academy of Art... Le monsieur qui a une statue, là, sur la photo).
Car après tout, rien de tel qu'une année à l'étranger pour (re)découvrir les chefs-d'oeuvres de la peinture française et tant qu'à faire rapatrier illégalement au Musée d'Orsay quelques uns des chefs-d'oeuvres français qui traînent dans les musées anglais.



J'ai été à Camden, aussi. J'ai adoré l'ambiance qui y règne, complètement délurée... à Camden se tient un genre de marché tous les dimanches. Si vous aimez les babioles, vous y trouverez votre bonheur : c'est tout simplement immense. On en a rapidement fait le tour cependant, la plupart des stands vendant plus ou moins les mêmes produits aux mêmes prix... Mais c'est toujours agréable de s'y promener. C'est un peu le même type de marché qu'à Spitafields/Brick Lane, mais autant les premiers sont plutôt prisés par les hipsters, autant Camden est clairement plutôt gothique (mais bon, ça reste très touristique, avec pleins de babioles pour tous les goûts).




à chaque fois que je vais à Camden, je propose à la personne qui m'accompagne de se faire un tatouage souvenir (vu que les tatoueurs foisonnent dans le coin), mais personne ne veut le faire avec moi... Ce serait un chouette souvenir à ramener de Londres, pourtant... Non ?



Faites attention si vous vous rendez à Camden : dans la logique pure des transports londoniens, vous pouvez arriver par la station Camden Town en métro... Mais vous ne pouvez pas en repartir par ce même moyen de transport les dimanches jusqu'à cinq heures (ne me demandez pas pourquoi).

Ce n'est pas vraiment un problème car Camden est le long de Regent's Canal, un petit canal (comme son nom l'indique) qui va notamment jusqu'à Paddington à l'Ouest et King's Cross à l'Est. La ballade est très agréable, et très suprenante quand on la fait pour la première fois... Parce que forcément, quand on dit Londres, on pense à un amas de rues surchargées de trafic, une ville tentaculaire complètement étouffante :


Alors que Londres, c'est aussi ça :




Amoureux de la nature, addicts du champêtre, abandonnez l'idée de partir dans des petites villes au fin fond de la campagne anglaise ou autre... Venez à Londres !



Je vois d'ici vos visages dubitatifs... Et pourtant il est facile de s'échapper à Londres de la sensation d'étouffement inévitable dans une ville aussi grande et dynamique. Autre preuve de mes dires : je me suis fait une grande ballade dans les cinq grands parcs de l'Ouest (St-James Park - Green Park - Hyde Park - Kensington Gardens - Holland Park, qui n'a rien à voir avec le président du même nom).







Holland Park a mes faveurs, car on y trouve un très joli jardin japonais...
J'ai pu voir en route tout un tas d'animaux exotiques : des pélicans, tout un tas de volaille (miam), et des paons. J'ai couru après toute cette joyeuse faune pour la photographier sous tous les angles. L'amour de la parisienne pour la nature un peu sauvage mais pas trop, vous comprenez...



Au passage, j'ai pu voir la magnifique Leighton House, du nom d'un peintre anglais qui a vécu là, et avait une passion pour l'art arabo-musulman... (Les photos viennent de Google, il était interdit d'en prendre).


Mais non, je ne suis pas obsédée par les paons...




... Et sinon, pour louer, ce serait combien de pounds par mois ?



Pour finir, une autre sortie marquante en Avril aura été le retour au Natural History Museum, et un passage au Science Museum. J'ai pu, dans le premier, retrouver ces sympathiques bestioles :



Qui, comme d'habitude, m'ont fait penser à :


Le dodo, c'est un peu le lapin crétin de la préhistoire...



Et pour finir, Avril a aussi marqué le coup d'envoi de mes fichus examens étalés sur un mois, étant donné que je passais le 25 mon oral de Japonais...
Il y a eu quelques awkward silences, quand la prof me posait une question, que je répondais par oui ou par non parce que j'estimais que c'était une yes/no question (en japonais : hai/iie), qu'elle me regardait en ayant l'air d'en attendre plus, que je commençais une phrase, m'apercevais que je ne savais pas quoi dire...


Et de penser, en moi-même : "CE N'ETAIT PAS UNE HAI/IIE QUESTION".



Au final, ça s'est plutôt bien passé, même si je m'attendais à mieux. Pour vous donner une petite idée...

Expectations :


Reality :



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