lundi 8 avril 2013

Chapitre 24 - Rendez-vous en terre inconnue

Pour me reposer de ces dernières semaines éprouvantes (si si, je vous assure), je suis allée dans un terre lointaine et étrange... 


L'Ecosse ! 
(Ci-dessus, les vaches nationales, qui sont absolument adorables. je n'en ai pas vu de mes propres yeux, sinon j'en aurai ramené une à Londres).
Comme si le weather avait synchronisé son calendrier avec le mien, aussitôt que j'ai été en vacances, il a commencé à faire beau (le fameux micro-climat écossais). 
Je suis donc allée passer cinq jours en Ecosse cette semaine chez mon Eloïse préférée, qui m'a traitée comme une vraie princesse (si tu lis ces lignes Eloïse, merci encore pour tout !). J'ai pu découvrir cet endroit si mystérieux pour le londonien qu'on appelle l'Ecosse... 
Bon, l'expérience n'a pas non plus été trop extrême, étant donné que j'ai refusé d'essayer la nourriture locale, à savoir le haggis (ils font même du haggis au bacon... Beurk), et la pizza frite (= pizza entourée d'une friture et plongée dans l'huile bouillante... Bon appétit). Pour l'anecdote, apparemment les guides écossais s'amusent  à faire croire aux touristes qui demandent de quoi est composé le haggis que c'est un animal (et d'après l'ami Wikipédia, c'est une croyance tenace parmi la population touriste en mal de folklore). La bête en question ressemblerait à ça, d'après Google Image : 


Maintenant que vous voilà dans l'ambiance, mettez en fond sonore votre chant de musique préféré (comment ça vous n'en avez pas ???) et suivez-moi dans le récit de mes aventures en territoire hostile écossais...



Jour 1 - Glasgow

Le premier jour, après avoir posé mes valises chez Eloïse (parce que comme je suis incapable de voyager léger, j'avais 1 valise et 2 sacs pour 5 jours, haha), nous sommes allées faire un tour du côté de l'université de Glasgow (qui est celle où étudie Eloïse, la plus ancienne et la plus prestigieuse). Le bâtiment date du 14ème siècle, et est tout simplement magnifique. 


Glasgow est (d'après Eloïse, mon Wikipédia écossais) la troisième ville du Royaume-Uni en terme de population ; cependant tout ce qu'il y à à voir/ à faire est très concentré, ce qui donne un peu l'impression que Glasgow est une ville-campus. On s'est aussi promenées dans un parc où il y avait de grandes serres (et à l'intérieur il faisait CHAUD, j'aurais pu y passer la journée). Glasgow est une grande ville, sans pour autant être une ville oppressante... ça change de Londres, et ça m'a vraiment reposé après le tumulte londonien. 
J'ai eu droit à une visite dans le musée des horreurs de la fac, où sont conservés les donations faites par les anciens élèves. Entre deux squelettes de dinosaures, on peut observer un foetus dans du formol, ou des créatures étrangement difformes dans des bocaux : 


Folklorique. 



Jour 2 - Glasgow rebelote

Les indigènes ont un accent bizarre; j'ai eu très peur de ne pas me faire comprendre à cause de mon bel accent British (on peut rêver, non ?). Autre étrangeté : l'Ecossais a ses propres billets. En fait, chaque banque écossaise édite ses propres billets, il y a donc plusieurs billets différents pour une même valeur en circulation. Et le pire, c'est que bien que les billets de Sa Majesté soient valable en Ecosse, l'inverse n'est pas réciproque... Allez comprendre (Logic Lane, le retour). 

Bref, revenons-en à nous vaches écossaises. Le mardi nous avons été visiter Glasgow encore. On a commencé par un grand parc avec une serre (différent de celui de la veille). 


Remarque de Parisienne : "Eh, ils ont copié l'Arc de Triomphe !!!"
J'ai appris que dans ce parc aurait lieu à la fin de l'année... Les championnats du monde de cornemuses. Je passe sur le non-sens de la chose : c'est un peu comme les championnats du monde de la pétanque à Marseille. Si vous voulez mes pronostics, je pense que l'Ecosse a des chances de l'emporter cette année...

On est allées voir une belle Cathédrale ensuite.


J'ai été ravie, parce que le curé/pasteur (je ne suis pas très versée dans la religion...) qui nous a accueilli... Portait un kilt sous sa soutane !!! J'étais satisfaite de voir que les gens respectent les traditions. 
Les Ecossais sont des gens pratiques : ils ont construit côté à côté un hôpital, une église, et un cimetière (ça vous en dit long sur l'efficacité de la médecine à l'époque). L'étape suivante a donc été le cimetière, alias la Necropolis, dont le principal intérêt est de surplomber Glasgow.



J'ai été frappée de constater à quel point les Ecossais aimaient les obélisques : il y en avait sur toutes les tombes. Le goût de l'exotisme, sans doute. 


Maintenant, si vous le voulez bien, jouons à un petit jeu (vous ne pourrez pas dire que ce blog n'est pas divertissant). Trouvez l'anomalie : 


L'épouse de Mr. Smith a vécu entre 1732 et 1879, soit... 147 ans. Donc soit la qualité de vie à Glasgow est exceptionnelle (le haggis et la pizza frite ont, contre toute attente, des vertus curatives insoupçonnées), auquel cas je pars m'installer là bas, soit Glagow compte un nombre anormalement élevé de vampires et de zombies, auquel cas je pars m'installer là bas, soit c'est une erreur.
(L'hypothèse deux à ma préférence). 

Et pour se remettre de toute cette marche à pied, on est allées se poser dans un tea room adorable, qui était décoré façon "je vais rendre visite à ma grand-mère anglaise". 



Bref, laissons-là ces considérations culinaires. 

Il y a beaucoup de street art à Glasgow (est-ce que cette expression existe ?), j'ai beaucoup aimé : 


Je ne sais pas si c'était fait exprès, mais le panda derrière les poubelles, tout un symbole...





Celui-là est un peu déprimant...


La Joconde à l'heure de Glasgow... (Le Irn Bru est un soda qu'ils affectionnent particulièrement  en Ecosse apparemment). 

En matière d'excentricité, Glagsow n'a rien à envier à Londres. 
J'ai personnellement été très intriguée par le caddy accroché sur la grille du centre culturel.


Sûr que je pourrais faire exposer ça à la Tate. Ce caddy renversé est très clairement une dénonciation cynique de la consumérisation de la culture. 
(Ou alors, c'est juste un caddy accroché à une grille). 


Celui-là aussi est pas mal. Le coup de la statue avec un plot sur la tête, on ne me l'avait encore jamais faite. On dirait une version écossaise de Very Bad Trip. 

Et pour finir, devinez quel instrument j'ai entendu ? 


Si vous avez pensé "cornemuse", perdu. C'est ce qu'on appelle un contre-cliché. Je me suis engagée à poster cette photo sur ce blog suite aux critiques d'Eloïse, qui trouvait que je réduisais la culture écossaise à des gens en kilt qui jouent de la cornemuse.
(Et maintenant, je peux vous bombarder de photos de kilt et de cornemuses la conscience tranquille, mon devoir envers le peuple écossais est accompli).



Jour 3 - Edinburgh

J'ai beaucoup aimé Edinbourgh. Il y a la mer et la montagne, comme Glasgow c'est une ville reposante je trouve.
Mention spéciale (j'emploi beaucoup cette expression, non ?) aux statues locales.


Surtout celle-ci qui semblait dire "hey lady, wanna go for a ride ?"


Le Fabulous version écossais : le costume de guerre avec un kilt mais quand même viril et pas trop ridicule.

Comme la ville d'Edinbourgh est construite à flanc de montagne, on peut facilement avoir une vue panoramique de la ville. On est allées sur une colline où j'ai pu admirer le magnifique paysage.






Oh, une obélisque, quelle surprise !

Il y a sur cette colline des monuments qui commémorent les victoires de Trafalgar, Waterloo, etc, etc, etc (ils aiment bien commémorer les guerres que nous Français avons perdues). Détail très drôle : il y a sur la colline un monument inspiré de l'architecture de la Grèce Antique.


Apparemment, ils étaient tellement content d'avoir battu les Français qu'ils se sont mis dans la tête d'aller construire une reproduction du Parthénon (rien que ça...). Manque de pot, ils se sont aperçus après avoir planté trois-quatre colonnes qu'il n'y avait pas assez d'argent pour financer ça... Oups !

On a visité beaucoup de choses, on a bien marché, et j'ai pu avoir ma dose de folklore et de clichés...



J'étais très heureuse d'enfin voir les cornemuses (il m'avait fallu attendre trois jours !). Mais je me suis rapidement aperçue après quelques minutes que ça devenait rapidement INSUPPORTABLE. Parce qu'ils jouent pour les touristes toujours le même air en boucle... Le soir en me couchant, j'ai entendu l'air de cornemuse dans ma tête aussi distinctement que si quelqu'un en jouait à côté de moi, pendant cinq bonnes minutes... Creepy, je vous assure. J'ai repensé à des cours de Sciences Politiques où le professeur nous expliquait que les totalitarismes s'infiltraient tellement dans le moindre aspect de la vie quotidienne des gens qu'il envahit aussi les rêves... Ma dernière pensée avant de m'endormir a été "La cornemuse est un totalitarisme".
Enfin, laissons-là ces non-sens philosophiques et revenons-en au haggis.

J'ai visité le Parlement écossais, et j'ai failli me faire arrêter à l'entrée parce qu'ils ont passé mon sac au détecteur et qu'ils y ont trouvé une petite paire de ciseaux de couturière... Ils ont cru que je venais faire un attentat (dire que je venais innocemment m'informer sur la politique écossaise...).

Quelques interesting facts sur Edinburgh pour finir.

Interesting fact #1 : Il est possible de faire un "Ladies Pleasure Tours" axé sur la visite guidée des anciens "lieux de plaisirs" de la ville, par une charmante hôtesse déguisée en prostituée du 19ème siècle. Avis aux amateurs...


Interesting Fact # 2 : Greyfriars Bobby est un chien qui est resté 16 ans sur la tombe de son maître après le décès de ce dernier. On lui a érigé une statue (et un pub pour boire à sa mémoire of course) qui commémore sa fidélité.


Interesting Fact #3 :  J. K. Rowling a fait ses études à l'université d'Edinbourgh. C'est dans un pub local, The elephant house, qu'elle a écrit les premières lignes d'Harry Potter.


D'autres magasins surfent sur la vague...


Photo exclusive d'un magasin où elle n'est jamais allée...



Jour 4 - Glasgow & Loch Lomond

Pour mon dernier jour (je repartais le lendemain matin) nous nous sommes promenées à Glasgow : nous avons été voir le musée des transports (très sympa). J'ai beaucoup aimé cette affiche, que vous ne verrez jamais dans le métro londonien :


Puis on s'est promenées le long de la rivière, et j'ai pu admirer quelques éléments d'architecture moderne de Glasgow.


J'ai bien aimé celui-là, même s'il a une forme d'insecte.


Si vous trouvez que ce pont n'a rien de spécial, allez l'expliquer aux locaux, apparemment ils considèrent ça comme quelque chose à voir...

On est ensuite allées aux Loch Lomond. J'ai appris qu'il ne fallait pas dire "lac" parce que "lac" sous-entendait que le lac appartenait aux Anglais, tandis qu'un "loch" appartient à l'Ecosse. Il ne resterait plus qu'un lac qui appartient encore à un Anglais en Ecosse (si j'étais lui, je serais un peu angoissée pour ma sécurité, mais bon).
J'ai demandé naïvement en arrivant s'il était possible de faire le tour du Loch. Réponse : le Loch en question fait 37km de long et 8km de large, alors à moins que je puisse rester une semaine de plus... J'ai quand-même apprécié la ballade (mis à part un côté du lac qui est occupé par des parking, des complexes très modernes avec des boutiques ultra-chic, le paysage est magnifique).



La journée a été complète puisque... J'ai vu mon premier renard !!! Je lui ai couru après pour l'attraper mais il s'est carapaté aussi sec. Dommage...



Et soudain, avant que j'ai le temps de réaliser, mon séjour était fini, il a fallut reprendre le train en sens inverse... (J'ai bien pensé à rater mon train, mais...).




Time is running out, comme disent les Anglais.

(Et avec tout ça, j'ai oublié de vérifier ce qu'il y a sous le kilt des Ecossais... Zut)

4 commentaires:

  1. J'adore !! et j'ai été très contente de te montrer le pays des indigènes XD

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    1. J'ai hâte que tu viennes visiter la civilisation londonienne :D

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  2. Haha, j'ai tellement rigolé en lisant cet article ! Trop de fois pour que j'en fasse une liste (ma colocataire va se demander ce qu'il m'arrive). Quoi qu'il en soit, ça donne vraiment envie de visiter l'Ecosse (j'ai une copine qui vient d'Edinbourgh d'ailleurs), un jour viendra... où je prendrai cet avion pour Glasgow !

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  3. Un renard !!
    Je suis sure que si tu étais revenue plusieurs fois sur les lieux, tu aurais pu l'apprivoiser.
    Les facettes du totalitarisme, ça ferait un beau sujet de mémoire...
    J'ai bien ri !!!
    tu nous fais rêver avec tous ces voyages...

    Gros gros bisous

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