dimanche 21 octobre 2012

Chapitre 12 - En 3A à Poudlard

Si si c'est possible... Mais avant tout, rendez-moi un petit service : pour lire cet article, faites-moi le plaisir de vous passer la musique suivante pour vous mettre dans l'ambiance :



C'est bon, on peut commencer...
Tout d'abord, si vous êtes fan de Harry Potter et que vous voulez venir à Londres, n'hésitez pas, venez à King's il y a une Harry Potter society !!! (Ce que j'ai déjà dit).
Vendredi soir avait lieu la cérémonie de répartition. Ils nous ont tous réunis dans une grande salle, nous ont fait remplir des questionnaires pour nous répartir dans les maisons. Sur ledit questionnaire comme vous vous en doutez j'avais écrit en gros "PAS POUFSOUFFLE".
(J'avais emmené avec moi dans ma grande mansuétude deux autres Sciences pistes en échange à UCL, Fanny et Pauline, elles aussi absolues fans de Harry Potter, qui elles n'ont pas la chance d'avoir dans leur university une vie associative aussi déjantée que la nôtre). 
On a fait ensuite le jeu des post-it : chacun avait un post-it sur le front avec un personnage de Harry Potter dessus, et il fallait le deviner... Ce qui fut assez difficile car quand j'ai demandé si j'étais vivant, on m'a répondu "hmmmmmm pas vraiment", "tu es mort avant le début de la série"... Je vous passe les suppositions. 
Précisons que j'avais commencé par poser les bases : "Am I Harry Potter ?" (eh, il faut bien commencer quelque part...). Surtout, essentiel pour la suite du jeu : "Am I a scroutt à pétard ???" (parce que de tous les personnages de Harry Potter, devoir incarner le Scroutt à Pétard... Non merci). 


Sexy, hein ? 

Allez, je fais tomber le suspens : il s'est avéré que j'étais Nick quasi sans-tête (Nearly Headless Nick pour les anglophones), fantôme de Gryffondor en chef, ce qui est quand même la classe s'il vous plaît. 



Et puis j'ai eu de la chance de tomber sur un personnage facile : quelqu'un est tombé sur le vieux monsieur qui se fait tuer au début de Harry Potter 4 (si vous vous rappelez son nom...).
Petite entrée en matière très sympathique, qui nous a permis de facilement briser la glace et de papoter avec les gens. D'ailleurs, j'ai par la suite croisé Voldemort (très mondain au demeurant) qui m'a demandé si je savais où se trouvait Harry mais je ne lui ai rien avoué (jamais je ne te trahirai, Harry !). 

Ensuite... LA CEREMONIE DE REPARTITION. Les gens de l'association nous appelaient chacun notre tour, on s'asseyait sur une chaise située sur l'estrade de la salle, on nous coiffait du choixpeau magique... Suspense... Ils faisaient jouer la voix du chapeau (tirée des films) pour nous annoncer notre maison ! Magique. 

Petite séance de révision :



Je suis passé dans les dernières (j'avais le coeur qui battait comme si ma vie était en jeu), et j'ai eu peur, car ils sembleraient que les leaders de la society aient décidé de faire les trolls...


Et de mettre à Poufsouffle tous les gens qui avaient demandé à ne pas y aller... Je suis passé dans les dernières, j'ai vraiment craint pour ma vie... Mais quand ils m'ont appelé, que je suis montée sur l'estrade, le choixpeau sur la tête, tous ces gens en face de moi, pendant un instant je me suis vraiment crue à Poudlard, j'ai eu réellement l'impression d'être une sorcière de première année, et je me suis dit qu'après tout, Poufsouffle, ce serait bien du moment que j'étais là...

Mais finalement, on m'a attribué la maison qui me correspond le plus : 



Comme dans le film, votre maison vous applaudit plus fort que les autres, et j'ai eu l'impression pendant un cours instant d'avoir une sorte de famille au sein de la society... (Je deviens un peu folle pour tout ce qui touche à Harry Potter, qui a quand même bercé mon enfance). Ensuite un dernier petit jeu de mime maisons contre maisons. Total final des points : Serdaigle deuxième derrière Serpentard !

La prochaine fois, je vous raconte mon épopée cambridgienne (et non pas cambodgienne, c'est moins exotique forcément). Mais en attendant, j'ai ce truc à faire, là, vous savez, ça s'appelle, heu... Du travail ? 


Si l'un d'entre vous connaît une formule pour que mes essays s'écrivent tous seuls, je suis preneuse...

vendredi 19 octobre 2012

Chapitre 11 - Awake

Laissez-moi vous expliquer le titre de ce blog, parce que je pense que très peu d'entre vous comprendrons la référence (rassurez-vous, c'est normal). 

Awake, c'est une série américaine (encore une, me direz-vous) sortie l'année dernière (et qui a fait un flop complet et a donc été arrêtée... Hum... J'y reviendrai). 


Laissez-moi vous expliquer le principe. Awake raconte la vie d'un gars ordinaire, qui est policier (original, hein ?). Un jour, il a un accident de voiture avec sa femme et son fils. Jusque là, rien d'exceptionnel me direz-vous.
Mais le concept de la série est génial (en tout cas, j'ai adoré l'idée) : le héros se réveille alternativement dans deux réalités, l'une où sa femme est morte et son fils est vivant, l'autre où sa femme est vivante et son fils est mort (quand il s'endort dans une réalité, il se réveille dans l'autre). Toute l'intrigue tourne donc autour de la question suivante : quelle est la réalité ? Le monde où sa femme est vivante (le monde rouge, il y porte un bracelet rouge pour savoir qu'il s'y trouve, et les tons des images sont dans les rouges) ou le monde où son fils est vivant (le monde bleu, puisqu'il y porte un bracelet bleu et les tons des images sont bleus). Il doit gérer le fait que dans chaque réalité il a perdu un proche, alors que pour lui il n'en a perdu aucun, donc il n'est pas réellement en deuil, ce que ne comprennent pas les autres personnages qui le croient fou. ça aurait pu aussi poser des questions comme un dilemme intérieur : il doit bien décider que l'un de ces deux mondes est réel et l'autre pas, mais peut-il choisir entre sa femme et son fils ?

Bref, une idée excellente pour une fois, qui aurait pu donner une série vraiment originale.
Pourquoi le flop d'audience, me direz-vous ? Eh bien parce que malheureusement les producteurs ont voulu faire dans le classique et tabler sur une série policière... Problème : il y en a tellement que c'est vu, vu et revu, et du coup il faut vraiment que ce soit bien pour se démarquer du lot. Principe des enquêtes : il travaille sur une enquête différente dans chaque monde, et dans chaque monde il trouve des indices qui l'aident à résoudre l'enquête dans l'autre monde. Pourquoi pas ; sauf que ça tourne à l'improbable. Genre il voit son associé dans un monde manger des donuts, il y a 7 donuts dans la boîte et donc il en déduit que le meurtrier de l'autre monde a caché l'arme du crime dans la consigne numéro 7 des vestiaires de son club de sport... Inutile de vous dire que même les enquêtes de Scoobidoo sont mieux ficelées.


(Pour le petit moment nostalgie). 

Pourquoi vous raconter tout cela alors que ça ne vous intéresse absolument pas disons le franchement alors que ça n'a a priori aucun rapport avec la choucroute londonienne ? (je ne dis pas ça pour relancer la polémique sur la choucroute hein). 
Tout simplement parce que c'est un peu ce que j'ai ressenti quand je suis rentrée à Paris il y a deux semaines. J'avais l'impression de passer d'un monde à un autre, d'une réalité à une autre... Mon monde bleu, c'est Londres ; mon monde rouge, c'est Paris. Quand je suis à Londres, je sais que ma vie à Paris m'attend, mais c'est quelque chose de lointain, abstrait, parce que j'ai ma vie ici maintenant, une maison, des amis. Et quand je suis rentrée à Paris, j'ai eu l'impression que ma vie à Londres se mettait entre parenthèse. J'étais à Paris, je savais que je retournais à Londres sous peu, mais j'avais l'impression que c'était un rêve, ou bien la vie d'une autre. En retournant dans mon appartement parisien, j'avais l'impression de ne l'avoir quitté qu'une heure. Comme si rien n'avais changé, comme si ma vie s'était mise entre parenthèse et avait repris naturellement quand j'étais revenue. Il y a des choses, des gens que j'aime, qui se trouvent dans chacun de ces mondes, et quand je me trouve dans l'un, je ne peux pas avoir accès à tout ce qui se trouve dans l'autre. Ce sont deux réalités impossible à concilier (ne serait-ce que pour des raisons géographiques). ça fait tout drôle, de passer d'un monde à l'autre...

Mais je suis heureuse d'être ici, qu'on ne s'y trompe pas. Pour ne pas vous laisser une impression de mélancolie dans la bouche, je vous offre ce gif rigolo : 


(Enfin moi en tout cas ça me fait beaucoup rigoler). 

Chapitre 10 - Bring it on.

Il est temps de reprendre le rythme des posts de ce blog, histoire de dire qu'il ne meurt pas avant l'heure (la date de péremption est déjà d'un an, inutile d'enfoncer le clou). 

Cela fait un certain moment que je n'ai pas écrit, et il m'est arrivé pleins de trucs. Forcément, depuis le temps, j'avais le temps de mourir 6 fois écrasée par un bus, dévorée par le dinosaure qui se cache dans la Tamise (Quoi ? Vous n'êtes pas au courant que le gouvernement britannique cache un dinosaure dans la Tamise ? Ils font croire qu'ils se trouve au Loch Ness mais en réalité... on nous ment), subir une petite dizaine de chutes de météorites. 

J'ai effectué une plongée sans pallier de décompression vers ce monde étrange qu'est le système scolaire britannique. Pourquoi étrange ?
-à Sciences Po, vous n'avez aucune excuse pour rater un cours (deux absences et bye bye les crédits). Ici, les profs vous expliquent qu'ils s'en foutent carrément de votre vie ("n'amenez pas de certificat si vous êtes malades, honnêtement je m'en fous"), mais que ce serait pas trop mal d'envoyer un petit mail genre au bout de quatre-cinq absences éventuellement, juste histoire de signaler que vous êtes pas morts.
-10h de cours pour ce semestre, 8h pour le prochain semestre. Dur dur la vie. Dire que ça représente parfois une journée de cours classique pour certains étudiants restés en France. 


Bon, le truc, c'est qu'il y a beaucoup de lectures à faire à côté. Ce qui reste de la petite bière quand on a le double d'heures/de cours/de travail/même tonne de lectures en temps normal à Sciences Po. 400 pages de lectures par semaine environ. Et encore, j'ai dû rattraper 3 semaines de lectures en retard d'un coup, 1200 pages en quelques jours... D'où mon manque de temps pour ce blog. Hum. 
Parce que les cours sont du coup très sommaires, et on s'attend vraiment à ce que vous alliez compléter par vos lectures. Assez essentiel donc dans les cours où il y a un examen final (pour les autres où il n'y a qu'une dissertation finale, on s'en fout, mais bon je suis une bonne élève alors je les fais quand même). 
-Il y a des lectures (= cours magistraux) et seminars (=TD/conférence). Les seminars sont en général occupés par de la parlotte, dans les cas les plus extrêmes cela donne un prof qui n'a pas préparé son cours et pose des questions aléatoires sur la couleur des culottes de la reine ou autre sujet d'actualité à des premières années qui donnent leur avis sur tout et n'importe quoi sans grand rapport avec la question parce qu'ils sont heureux de parler (c'est le cas extrême, il y a aussi des cas où le prof prépare son cours et il y a une vraie discussion ; ou personne ne veut parler, et on regarde les mouches voler pendant 1 heure). 


-Il y a plein de travail à faire for free. Genre des essays à rendre qui ne sont pas notés, idem pour les exposés... ça change de Sciences Po où le moindre mouvement du petit doigt passe en jury d'examen à la fin de l'année... Principe un peu déroutant, mais qui au fond rend plus responsable. 

Ensuite... Si on parlais un peu de la coloc ? 
Comprenons nous bien, je suis heureuse d'être là. Ma résidence est bien située, et c'est une des moins chère (voire la moins chère) de celles dans le centre de Londres. à deux pas d'un des campus de l'université (pas le mien malheureusement, mais ça me permet d'avoir accès aux imprimantes de la bibliothèque qui s'y trouve). Le quartier ne craint pas le soir. 
Qu'est-ce qui cloche ? 
Vivre à 14 c'est parfois difficile. Outre que mes colocs (qui sont vraiment très sympas par ailleurs) ont un sens de l'hygiène douteux, vu le (je ne trouve pas de mot approprié, en long ça donne "amas de trucs sales, restes de nourritures crus ou cramés, morceaux de poulets crus qui trempent dans de l'eau, éviers remplis à ras bord, odeur dégueu", bref vous m'avez compris) qui traîne dans la cuisine,


ils ont le chic pour imiter le doux gloussement de la pintade à des heures avancées de la soirée. J'ai essayé de leur expliquer plusieurs fois de se calmer après 10 heures du soir étant donné que les murs sont fins comme une oyster card (expression très couleur locale, même si je viens de l'inventer). Ils n'ont pas l'air de comprendre (enfin, ce n'est pas mon anglais qui est en cause : ils comprennent le sens des mots mais disons qu'ils n'arrivent pas à intégrer que les gens puissent aimer passer des soirées calmes sans être dérangé sans cesse par des hurlements... C'est mon côté Frenchie). Bref, la coloc consiste à faire des compromis, mais difficile d'amener tout le monde à faire des efforts quand on est 14 (je suis un peu seule contre 13 sur ce coup là... même si encore une fois ils sont par ailleurs très charmants). J'essaye de garder la maîtrise de moi-même malgré tout même si je ne rêve que d'une chose : 

 X13

Encore un petit pour la route pour bien vous faire comprendre ce que je ressens :





Où en étions-nous ? Ah, oui, peut-être faut-il que je parle de ma vie sociale...
Ce qu'il y a de bien à King's, comme je l'ai peut-être déjà dit, c'est qu'il y a plein de societies (= associations). Si vous comptez aller à King's l'année prochaine, ne ratez pas la Fresher's fair qui est l'évènement de l'année, et inscrivez vous dans les society, c'est le meilleur moyen de rencontrer des Anglais facilement ! Bien sûr, il y a les fêtes organisées par l'association erasmus, ou par le bureau des étudiants, où la musique est à fond la caisse et tout le monde se déhanche à fond sur une musique de qualité aléatoire...


Mais allez savoir pourquoi j'ai toujours du mal à rencontrer les gens dans ce genre d'évènement et donc je suis un peu en mode : 



Bref. Les societies donc permettent de rencontrer les gens, de vraiment discuter avec eux. J'ai rencontré plein de gens sympas... DONT DES JAPONAIS !!! (Vous l'aurez compris, je suis fan du Japon). J'ai eu l'occasion de discuter de mangas et d'animés avec des japonais.  Soit le summum du bonheur sur mon otaku-mètre...


On a déjà prévu de se faire un karaoké (enfin, c'est moi qui suis chargée d'organiser le truc, donc il faut encore que je m'en charge, mais...). Et samedi, on se fait un restaurant japonais (tout ça pour dire que j'ai une vie sociale en fait).

Et ce soir, premier event de la Harry Potter society, ce qui promet d'être grandiose... J'espère que je serai à Gryffondor ! (Et surtout pas à Poufsouffle, je préfèrerais encore faire partie des badass de Serpentard que d'être une Poufsouffle, parce que contrairement les Poufsouffle ne servent qu'à faire de la figuration... Les pauvres. Et si vous n'êtes pas d'accord : citez-moi trois personnages de Harry Potter qui sont à Poufsouffle ? Alors ? Bon ben on est d'accord...).

mercredi 17 octobre 2012

Chapitre 9 - Les liaisons dangereuses

La raison de ce titre ? Outre une énième référence gratuite (puisque c'est gratuit, pourquoi s'en priver ?), parce que c'est enfin arrivé... Ce que j'attendais depuis le début de mon séjour... 
(Permettez que je place ici un petit roulement de tambour pour faire grimper la tension, ça ne mange pas de pain).


J'ai enfin eu ma student oyster card (=carte qui permet d'avoir des réductions sur les abonnements au mois pour les transports, indispensable car si vous n'étiez pas encore au courant Londres remporte la palme des prix les plus prohibitifs pour ses transports). N'ayant pas ma carte, et n'ayant point envie de dépenser l'équivalent d'un budget bubble-tea annuel (si vous ne savez pas ce qu'est un bubble tea, vous avez raté votre vie... mais bon, il y aura sûrement des séances de rattrapage sur le sujet plus tard dans l'année) dans les transports. Donc j'ai passé ma semaine dernière à faire mes trajets sur mes petons. Lesdits petons commençant rapidement à se lasser de la chose. J'aime marcher, mais passer mes après-midi à cavaler pour faire des courses à droite et à gauche à manquer de me faire écraser en traversant les larges avenues londoniennes alors qu'il ne m'aurait fallu qu'une heure si j'avais pris le bus m'amuse moyennement, allez savoir pourquoi.
Carte que j'aurai pu ne jamais avoir, étant donné que 1) je regardai bêtement dans ma boîte aux lettres alors que j'aurais dû deviner que les gens qui gèrent le courrier l'avaient mis de côté (?) 2) ils l'avaient rangé au mauvais endroit. Enfin. 
Tout ça pour dire que je vais enfin pouvoir vivre ma relation avec Hervé sans me cacher !

Ma réaction quand j'ai reçu ma Oyster :