mardi 26 mars 2013

Chapitre 22 - FURBIIIIIIIIIIIES

Je tiens tout de suite à préciser que je ne me suis pas faite kidnapper par une bande de furbies retournés à la vie sauvage. 


J'ai simplement découvert un musée merveilleux l'autre jour... Le V&A of Childhood, alias le musée de l'enfance (et du jouet). 


Un merveilleux musée que je ne peux que conseiller chaleureusement aux amateurs du genre. On y trouve des jouets du 19ème, 20ème et 21ème siècle. 

On y trouve des jouets très classiques, comme les fameux Teddy Bears...



Mais aussi des jouets insolites, pour ne pas dire creepy, comme ce jouet recyclé fait à partir... d'une pince de crabe: 


Ou ce chat au regard inquiétant :



Ils mettent à disposition pour les enfants des reproductions de certains des jouets, notamment des reproductions de cheval à bascule. Je suis montée dessus (ignorant totalement la pancarte "réservée aux moins de douze ans) et j'aurais bien pu passer mon après-midi là à faire du cheval à bascule (voire le restant de mes jours). 
Le musée n'est pas très grand mais il y a beaucoup de choses à voir. C'est assez amusant de voire l'évolution de certains jouets. Je pense notamment à l'évolution des poupées façon barbies, qui sont passées en quelques décennies de corpulence normale - visage rond - jean à anorexique - microjupe - surmaquillées...


Il y a des jeux insolite, comme celui-ci qui consiste à mettre des cheveux sur la tête des Beatles (mention spéciale à l'écriteau qui explique que "The Beatles were a popular band in the 1960s", des fois qu'il soit possible de ne pas connaître). 


Moi, celui que j'ai préféré, c'est celui-là, évidemment. 


J'apprends au passage à l'instant que "London Bridge is falling down" est une comptine anglaise célèbre...


Ce qui n'est pas pour me rassurer sur la solidité de ce pont que j'emprunte régulièrement. Je devrais peut-être plutôt traverser la Tamise à la nage...

Mais revenons-en à nos jouets. 

Il y en a quelques-uns qui commencent à se faire un peu vieux :




Je vous livre, pêle-mêle, quelques-uns des jouets qui ont marqué mon enfance et que j'ai eu la surprise et le plaisir de retrouver :






Bref, en sortant de ce musée, j'avais des étoiles pleins les yeux. J'ai failli commettre un casse... Comment on fait pour devenir conservateur ce musée ? Je veux changer de master ! 
Je veux passer une nuit là-bas : je suis sûre qu'une fois les lumières éteintes, les jouets s'animent (mash-up de La nuit au musée et Toy Story). Et j'ai une preuve : ce jouet qui a essayé de se barrer de sa vitrine l'air de rien...


Il faut que je réussisse à me cacher jusqu'à la fermeture pour en avoir le coeur net...

Chapitre 21 - Des avantages comparatifs de la 3A en Chine et en Angleterre

Mes amis qui passent leur 3A en Asie postent ont l'occasion de faire le tour de la région, et postent sans cesse des photos d'eux dans des endroits incroyables : "ça, c'est une photo de moi en Birmanie, et ça, c'est moi au pied de la grande muraille...". Quand je regarde les photos de moi, c'est plutôt "alors ça c'est moi en train de manger, un gâteau, et là je mange un scone... et là c'est moi en train de manger un autre gâteau...". 


Rétrospectivement, je dirai que ma 3A a été bien remplie. 

Plus sérieusement, j'ai eu l'occasion de visiter des endroits incroyables ces dernières semaines dans Londres...



Le John Sloane Museum 

Il n'est pas très loin de mon campus, et je le recommande fortement à tout ceux qui auraient l'occasion de venir à Londres. Il faut savoir qu'il est là parce qu'il est bien camouflé: la façade est absolument banale (je précise que les photos qui suivent proviennent d'internet, étant donné que les photos sont malheureusement interdites dans ce musée).


Ce qui ne prépare absolument pas à ce qu'il y a à l'intérieur, et c'est tant mieux. John Sloane est un architecte du 19ème, et sa maison qu'il a apparemment lui même conçue a été gardée en l'état, avec toutes les bizarreries qu'il avait amassées au cours de sa vie. On s'y ballade avec plaisir dans des intérieurs typiques du 19ème (est-ce que je vous ai dit, au fait, que la maison datait du 19ème ?), très agréables.



Si le petit salon dans lequel je suis entrée d'abord m'a parut somme toute ordinaire, j'ai été très surprise par la suite... L'architecture est absolument extraordinaire, et j'aurais du mal à vous la décrire. Il existe une multitude de pièces qui, même si elles sont petites, donnent l'impression d'un labyrinthe. Certaines disposent de mini-dômes (ce qu'on apprécie particulièrement quand il fait très beau dehors).



Mention particulière à la "pièce aux tableaux" (nom que je viens de lui attribuer tout à fait officieusement). C'est une pièce assez petite, et où se trouvent pourtant plus de 100 tableaux ! La raison en est très simple: les murs sont recouverts de plusieurs panneaux de bois qui s'ouvrent pour révéler d'autres tableaux. L'un des côtés, une fois tous les panneaux ouverts, révèlent une sorte de fenêtre qui donne sur une sculpture et la vue du sous-sol.



Quelque chose d'intéressant dans ce musée, en dehors de l'architecture, est que John Sloane a amassé des tonnes de trucs inutiles d'objets intéressants. Figurez-vous que ce cher John a carrément un sarcophage dans son sous-sol (tant qu'à ramener un souvenir d'Egypte...).



Et je ne pouvais m'empêcher d'imaginer Mme Sloane s'exclamer : "Darling, tu ne veux pas un peu ranger ton bazar, il y en a partout ! Et bouge-moi ce sarcophage, il est dans le passage !"



Le V&A

Avec le John Sloane Museum, un de mes musées préférés, d'autant que j'ai eu la chance de voir ce musée un jour de beau temps exceptionnel (en ce mois de Mars morose, RIP le soleil). Un des plus beau musées de Londres à l'architecture magnifique, situé dans le quartier de South Kensington (à côté du Musée d'Histoire naturelle et du Science Museum).


Le V&A, c'est le museum of art and design, autrement dire qu'on y trouve de tout et n'importe quoi, des statues de Rodin à la collection de clefs du siècle dernier.









On y trouve notamment des vêtements, dont cette magnifique robe Dior que j'adore (bon, d'accord, elle était facile celle-là) :


Robe qui fait passer le V&A sur ma liste des musées à cambrioler avant de partir de Londres.

Comme on s'en doute, j'ai failli devenir hystérique en découvrant qu'il y avait une section japonaise pleine d'objets magnifiques...


... et surtout, des mannequins vêtus selon les différentes modes "Lolita" japonaises ! Je vous préviens, c'est très particulier, surtout quand on connaît mal la culture japonaise...







Il ne me reste plus qu'à devenir une gentlewoman cambrioleuse avant la fin de l'année...



Le British Museum - Cérémonie du thé

Celui qui trouve le rapport entre les deux gagne un prix...
(Mention spéciale à ceux qui auront répondu "le point commun c'est que ce sont des endroits où tu es allée")

Je suis retournée plusieurs fois au British Museum ces derniers temps. J'ai choisi cette fois d'aller voir les parties Assyriennes et Grecques sans même passer par la case momie ni même par la case départ. Et là, en passant par la partie Assyrienne...



Ce qui requiert une petite explication : j'ai lu la série de livres l'Assassin Royal de Robin Hobbes, qui est une série d'héroïc fantasy (j'espère que je ne dis pas de bêtise) (j'en profite pour recommander chaudement cette série, sauf peut-être aux triskaïdékaphobes car la série compte 13 tomes) (vous aurez appris beaucoup de mots savants sur ce blog) (ok, j'arrête avec mes parenthèses).
Revenons-en à l'Assassin Royal. Dans ce livre donc circule une légende sur "les Anciens", un peuple mythique pas vraiment humain. Il subsiste quelques représentations de ces fameux Anciens où ils sont représentés aidant les humains, avec des caractéristiques physiques animales, comme par exemple des ailes (et même des écailles il me semble ?). Tout ça pour dire que mon cerveau est soudain devenu hyperactif en voyant ça, et je me suis demandée si les Assyriens n'avaient pas connu les Anciens (juste des délires de lectrice assidue, rien de bien grave, quelques semaines de repos et je devrais revenir à un état de normalité).

Dans la partie Grecque j'ai pu voir des morceaux du Parthénon...




... et j'ai eu droit à un petit dépliant explicatif intitulé "pourquoi le gouvernement grec veut récupérer ces statues" (deuxième partie officieuse du titre : "et pourquoi il peut s'asseoir dessus, ou même aller se faire voir chez son propre peuple").
Permettez-moi d'être votre guide à travers ce contentieux historique.
A l'époque (19ème), c'étaient les Perses qui étaient en charge de la chose et qu'ils n'en prenaient pas bien soin. Le Parthénon a même reçu des coups de canons, ce qui explique l'aspect un peu... fracassé des statues. Du coup, à l'époque, la communauté scientifique s'inquiétait du sort du Parthénon, donc les Britanniques ont racheté des morceaux du Parthénon (à défaut de pouvoir se trimbaler le tout, ou même de le mettre quelque part, parce que mine de rien, un Parthénon ça prend de la place...). Le gouvernement grec est fort heureux qu'on en ait pris soin, mais maintenant il aimerait si possible récupérer le patrimoine culturel de son pays. Ce à quoi le Britannique répond "no way dude", arguant que la vente de l'époque était parfaitement légale (même si c'était la Perse, et pas la Grèce, qui l'avait conclu...). Je laisse à d'autres le droit de juger la question juridique. D'un côté, je comprends la position des Britanniques : s'ils commencent à rendre ce qu'ils ont pillé à tout le monde, ils ne sont pas sortis de l'auberge, et ils peuvent mettre la clé sous la porte du British Museum (les Français se sont aussi bien servi dans leurs colonies, je vous rassure...).

Le British Museum organisait il y a deux semaines une cérémonie du thé traditionnelle japonaise, il était donc impensable que je ne m'y rende pas... La cérémonie avait lieu dans la partie japonaise du musée, dans la reproduction miniature de maison japonaise (qui doit faire à peine trois tatamis). Deux actrices nous ont offert une démonstration pendant qu'une troisième décrivait ce qu'elles faisaient. Elles ont invité quelqu'un du public à participer, mais malheureusement, j'avais mon ordinateur avec moi et personne pour surveiller mes affaires... donc je ne me suis pas portée volontaire. C'était assez court (15 minutes) mais assez joli à voir, j'ai beaucoup aimé. Cela dure normalement plusieurs heures : l'hôtesse (ou l'hôte) prépare le thé avec des gestes lents, mesurés, répétés. Les convives parlent très peu. On est surtout dans un moment de calme, de sérénité partagés.
(Instant émotion : "un jour j'irai au Japon").




The Pinnacle

Un de ces innombrables buildings à la forme incroyable en construction dans Londres devant le chantier duquel je passe régulièrement quand je passe dans la City. C'est tour en forme de spirale/roulé à la confiture (choisissez l'image qui vous parle le plus). Voici une image de ce à quoi ressemblera la City une fois qu'il aura été construit (c'est le bâtiment au centre, vous ne pouvez pas le rater) :


Seulement mon cerveau mélange Pinnacle et pinapple (ananas), donc moi, quand j'imagine la City dans un an, j'imagine plutôt ça :


Je devrais être nommée responsable de l'Aménagement Urbain par le maire de la City.


Old Spitafield Market - Brick Lane

Old Spitafield et Brick Lane, ce n'est pas très loin de la où j'habite : c'est au Nord-Est de London Bridge (un peu plus au Nord que la city) et c'est le quartier des hipsters qui est en train de devenir à la mode. Alors forcément, j'ai cédé à mes penchants hipsters et me suis ruée là-bas avant que ça ne devienne mainstream. Mainstream, ça l'est déjà, mais j'ai adoré le quartier.
Old Spitafield, ce sont d'anciennes halles marchandes où on trouve des boutiques de déco (idéales pour trouver un cadeau sympa dans les 10 livres), des boutiques de vêtements moyen de gamme (prix dans les 50-100 livres), des boutiques de stylistes. Il y a tous les dimanches un marché qui regroupe des stylistes (attendez-vous à débourser 100 livres minimum la robe), des vendeurs de bibelots (les classiques vendeurs de bijoux, ou de vêtements à moins de 10 livres). Il est sympa de s'y promener, surtout que les alentours sont assez agréables.
On y voit des choses étonnantes, comme cette maison qui se cache derrière une fausse façade.




Scandale de la viande de cheval, la suite : on en a même retrouvé sur les toits londoniens ! 


Brick Lane est un quartier très étonnant, très coloré, à voir absolument ! Tous les dimanches s'y tient une sorte de marché aux puces (on y trouve l'indispensable robe en trombones multicolore, indispensable à tous hipster qui se respecte), ainsi que des stands de nourriture à foison. Voici quelques-unes des bizarreries géniales que l'on peut admirer à Brick Lane :





Terminons, pour clore cet article, sur cet objet vu à Brick Lane : 



ça pourrait presque être exposé à la Tate Modern...