vendredi 8 mars 2013

Chapitre 19 - La parabole du mégabus

Comme vos esprits brillants l'ont immédiatement deviné, ce post parle de mon voyage à Oxford.


Comment ça, quel rapport avec le mégabus ? Excellente question... 

Je suis allée à Oxford avec Julie. Nous avons choisi d'y aller en bus et avons acheté nos billets sur le site web de la compagnie Mégabus. Rien qui vaille de faire de cette compagnie le titre de mon post (car, précisons-le, ce blog n'est pas subventionné par mégabus), du moins pour le moment. C'est là que les choses deviennent du grand n'importe quoi intéressantes. 
Pour savoir comment retirer nos billets, nous consultons la FAQ. Et nous tombons sur la question suivante: "à quoi reconnais-on un Mégabus ?". Notre réaction :


Ce qui nous a fait bien rigoler les jours précédents notre départ. Nous n'avons pas arrêté de nous demander "mais alors, à ton avis, à quoi reconnait-on un mégabus ?" "Eh bien écoute, je ne suis pas experte dans ce domaine mais je dirais qu'un mégabus est un bus avec marqué dessus mégabus..."


Le jour du départ, nous nous rendons à l'arrêt où était censé nous attendre le mégabus. Un peu inquiètes, parce que notre bus est à 8h30, et qu'il n'y a jusqu'à l'heure fatidique qu'un bus Oxford Tube qui prend toute la place. Et nous scrutons l'horizon en quête du mégabus tant attendu... 
Jusqu'à ce que le conducteur du Oxford Tube sorte de son bus et nous dise "les passagers pour le mégabus, veuillez embarquer". 


On aurait peut-être dû la lire, cette FAQ, finalement... Ce qui nous a permis de tirer comme conclusion que rien ne ressemblait moins à un Mégabus qu'un Mégabus. A méditer...

Bon, revenons-en à Oxford. 

Nous avons commencé par nous perdre par visiter le château d'Oxford, qui date du XIème siècle. J'ai été surprise d'apprendre que la chaîne Pizza Express datait de cette époque, étant donné qu'il y a un de leur restaurant dans leur château...



Plus sérieusement, le château pourtant très beau (depuis que je suis toute petite, j'adore crapahuter dans les châteaux médiévaux) a été massacré par l'installation de cafés, magasins, restaurants. Certes, c'est peut-être parce que la ville ne disposait pas d'assez de moyens pour l'entretenir sans cela, mais cela me fait tout de même une impression de gâchis (pas de crapahutage pour cette fois, donc; j'aurais pu jouer aux aventurières dans le Pizza Express mais c'est moins exaltant). 

Nous nous sommes baladées dans Oxford. Oxford est une ville magnifique, pleine d'histoire, comme Cambridge où je suis déjà allée. Encore une fois, je me suis dit que j'aurais bien aimé étudier ici, entre ces murs qui ont un tel passé et vu défiler tellement de monde... J'ai beaucoup plus apprécié que Cambridge, à cause des conditions du voyage : il faisait assez beau, et surtout nous n'étions que deux tandis qu'à Cambridge, nous étions un groupe de 20. J'avais pu visiter beaucoup moins de choses (notamment, je n'avais pu rentrer dans aucun College). 
Nous avons même pu faire le musée d'Oxford. Nous avons été agréablement surprises car il est vraiment très intéressant, très pédagogique, et il y avait beaucoup de choses à voir. Comme ce tableau qu'on a droit de toucher, qui montre à quel point toucher les oeuvres les dégrade (en vert le nombre de fois que la partie de gauche a été touchée). 


J'ai pu rencontrer un sympathique représentant de l'espèce dodo. Enfin, une statue dudit représentant. 


Nous nous sommes séparées à un certain moment parce que nous ne voulions pas y passer trop de temps et que nous voulions voir des choses différentes. Evidemment, j'ai choisi...

  

La section japonaise... 

Quelques images au hasard des merveilles que j'ai pu voir à Oxford :








Je tiens à saluer le bel effort des Oxfordois pure souche. Pour faire comprendre aux touristes qui envahissent leur belle cité tous les week end et s'arrêtent tous les mètres en plein milieu de la rue pour prendre des photos, l'Oxfordois ose les couleurs afin de photobomber donner une touche particulière aux photos. Ou alors la doudoune multicolore est à la mode cet hiver et personne ne m'en a averti.
(Ceci dit avec une gentille ironie; je suis parisienne et passe mon temps à râler contre les touristes qui prennent leur temps et s'arrêtent en plein milieu du boulevard Saint-Germain quand je suis, comme d'habitude, très en retard pour aller en cours).



J'ai appris à cette occasion grâce à Julie (mon guide du routard personnel) que certaines scènes d'Harry Potter avaient été tournées à Oxford. J'ai visité ainsi la Grande salle (il fallait le savoir que les scènes du film avaient été tournées là, car elle n'a rien de particulier par rapport aux salles à manger d'autres Collèges anciens) :

 


L'escalier où se déroule la scène d'arrivée à Poudlard dans le film 1 (avec la rencontre épique Malefoy-Harry) :



Ainsi qu'un cloître où ont été tournées certaines scènes (je n'ai pas réussi à trouver de photos des films pour celui-là) :



Pas de trace d'Harry Potter par contre... Il devait être en reading week. 

Mais il y a un autre personnage de fiction fameux qui hante les Colleges d'Oxford...


Car Lewis Carroll a étudié à Oxford, et s'est inspiré de la fille du doyen du principal College, Christ Church. D'autres grands noms sont aussi passés par Oxford ici, qui ne sont malheureusement pas mis à l'honneur : Tolkien, mais aussi C. S. Lewis, l'auteur du monde de Narnia. J'en profite au passage pour vous offrir cette phrase qui résume assez bien ma philosophie : 


Revenons-en à Alice.
J'ai eu beau scruté tous les arbres du coin, impossible de repérer le fameux chat de Cheshire (il devait sans doute prendre le thé avec Harry).


Il y a une boutique de souvenir Alice près de Christ Church College, par laquelle nous avons bien entendu fait un détour. La boutique n'était pas exceptionnelle : les produits n'étaient pas très bien pensés (c'est la futur directrice marketing qui vous parle) et reposaient uniquement sur les illustrations de Lewis Carroll (aucune allusion au film de Disney ou au film de Burton). Et pourquoi pas de boutique Narnia, d'abord ?





Cette visite m'en aura également appris beaucoup sur cette belle notion qu'est l'optimisme.
J'ai pu observer à Oxford énormément de cadrans solaires. Quelle plus belle preuve d'optimisme que l'existence de cadrans solaires dans un pays où il y a de la pluie/du fog/ des nuages 99% du temps ? Là où d'autres auraient définitivement abandonné l'idée, le Britannique n'a pas hésité, persuadé qu'un jour le soleil daignera venir se pencher sur ses terres, parce que ce n'est pas parce qu'il fait moche depuis la Création que la chance ne peut pas tourner.
En attendant, heureusement qu'on a inventé les montres, sinon le Britannique aurait eu du mal à être ponctuel.
Comme l'a si bien dit ma très chère Eloïse (je rends à César ce qui appartient à César), de toute façon, le Britannique est persuadé qu'il vit dans un pays chaud ; c'est pour cela qu'il commence à acheter son maillot de bain en janvier et qu'il sort en short et t-shirt même en plein hiver.
J'admire cette force de caractère.

Pour finir la journée (outre la traditionnelle pause afternoon tea), nous sommes allées assister à une chorale religieuse dans la chapelle de l'un des College qu'il est normalement interdit de visiter. Autant vous prévenir tout de suite : d'ordinaire, je me sens aussi à l'aise dans une cérémonie religieuse qu'un pingouin à un barbecue mexicain.


(Admirez au passage mes talents supérieurs en photoshop).
Mais j'ai été agréablement surprise. Le lieux était superbe, et les chants tout simplement magnifiques, très émouvants. Moi qui craignais de m'ennuyer, je n'ai pas vu le temps passer. Malheureusement, nous n'avons pas pu rester longtemps étant donné qu'il fallait repartir prendre notre mégabus qui, décidément, ressemblait plus à un Oxford Tube qu'à un mégabus.

Quoi de mieux donc, pour conclure cet article, que ce superbe nom de rue croisée par hasard ?

2 commentaires:

  1. ahah je t'attends en Ecosse tu verras ce que c'est que le froid et les gens (filles) pas habillés ! :p

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