mercredi 10 juillet 2013

Chapitre 32 - Tired of London, tired of life (on n'échappe pas aux clichés)

Eh oui, moi aussi j'ai succombé à la tentation...
"Tired of London, tired of life". 
C'est l'expression "classique" que vous sortira n'importe quel Français allé un Londres. Puis il/elle vous regardera dans les yeux et vous dira d'un air inspiré : "London, c'est ze place to be, tu vois ?"

Allez, je vous épargne "ze place to be", mais je garde le "tired of London, tired of life" parce que je n'ai pas d'autre idée de titre c'est vrai. Et je ne suis pas prête d'être tired of London de sitôt, alors j'ai encore de belles année devant moi...

Et si nous allions faire une dernière ballade à Londres, toi et moi, très cher Lecteur ?
Depuis le temps qu'on se connaît, je peux te tutoyer ? C'est un caprice littéraire, une proximité des mots dont j'ai soudain besoin pour continuer parce que, malgré tout, je commence à me sentir nostalgique.
Tu t'en doutes, c'est le dernier chapitre de ma belle aventure londonienne. Alors, une dernière fois, laisse moi t'emmener à travers les rues de Londres, à travers mes souvenirs...

Côté culturel, je n'ai pas eu le temps d'aller voir une comédie musicale, mais j'ai pu aller deux fois au Globe Theatre ! Le Globe theatre, c'est cette reconstitution du théâtre de Shakespeare qui ne joue que du Shakespeare. Le théâtre est magnifique. 





L'avantage de ce théâtre, c'est qu'il possède une large "fosse" (si on peut appeler ça comme ça) devant la scène, où se trouvent les places debout. Les places assises sont autour (le Globe theatre est en forme de donut, c'est un théâtre à ciel ouvert). Ces places debout coûtent seulement 5 livres (7,5 dans les fait, parce qu'il y a 2,5 livres de frais de réservation en ligne, mais ça reste très abordable). Aussi incroyable que ça puisse paraître, ce sont les meilleurs places ! Parce qu'elles sont au pieds de la scène (certaines personnes posent même la tête sur la scène, au premier rang...). Si tu as la chance d'y aller, prévois d'arriver une heure en avance, afin d'être devant la scène. Être debout pendant 2h30-3h peut paraître inconfortable, mais ça se fait ! Croyez-moi, tu seras pris par le spectacle et oublieras bien vite l'inconfort... Je l'ai même fait le lendemain du départ d'Eloïse : j'étais épuisée parce que nous avions passé cinq jours à marcher, et j'ai dû marcher toute la journée (la pièce était à 19h30), et pourtant je l'ai fait (bon, j'avais le corps en compote quand je suis revenue à la réalité... Mais pendant la pièce, ça allait).
J'adore le théâtre, mais je n'ai malheureusement pas beaucoup l'occasion d'y aller (ne me demande pas pourquoi ; je devrais te parler de Bourdieu, de La reproduction, de l'habitus de classe et tutti quanti, et on ne s'en sortirait pas). J'ai pu aller voir Le songe d'une nuit d'été et La mégère apprivoisée, et ces deux pièces resteront dans mes souvenirs comme un moment magique. Quoi de plus magique, d'abord, que de s'entendre déclamer du Shakespeare en Anglais ? Et puis, l'architecture du Globe Theatre en fait un théâtre réellement populaire. Les acteurs et la mise en scène sont excellents. Et surtout, l'expérience est originale car les deux pièces que j'ai vues incluaient de la dance, du chant, de la musique...
J'aurais pu venir habiter à Londres pour l'unique plaisir de venir tous les soirs au Globe Theatre.


Autre "sortie culturelle" dans un tout autre genre, l'exposition Propaganda, à la British Library. Exposition très intéressante (notamment parce qu'à côté des nombreux documents de l'exposition, il y a beaucoup d'interviews-vidéos d'universitaires sur les différents thèmes de l'expo), qui questionne de manière pertinente la notion de propagande même. J'ai été surprise, au détour de l'un des thèmes ("Monuments et propagande"), de voir une armée de Tour Eifffel de dix centimètres de haut...
Devinez quelle affiche de propagande a été choisie pour l'affiche officielle de l'exposition ?


Gagné...

J'ai été à la Saatchi Gallery où sont exposés les artistes contemporains en vogue.


(Ta grand mère la pelote de laine... ?)



Il y a eu quelques rayons de soleil, aussi incroyable que cela puisse paraître, suivis de ballades dans les parcs que je n'avais pas encore visité. Regent's Park (les deux premières photos ci-dessous), Primrose Hill, Hampstead.




Ci-dessus, la vue depuis Primrose Hill... Le temps était anglais (comprenez : il faisait pas beau), mais on distingue mon dear Shard, alors ça va.

J'ai été me ballader le long du Regent's Canal, jusqu'à ce coin appelé "Little Venice". La ballade le long du Regent's Canal est vraiment très agréable à faire, surtout quand il fait beau ; on est à des années-lumières du Londres de la City.






Bon, par contre, ça ressemble autant à Venise que la Seine et ses péniches. Mais bon, le londonien n'est pas difficile, et il suffit qu'il fasse 15 degrés pour qu'il se persuade qu'il fait chaud et qu'il se trouve en Italie. Little Venice à Paddington, l'Acropole au British Museum, les Français à South Kensington... Au fond, pourquoi voyager ? Londres, c'est un peu l'Union Européenne du Royaume-Uni.

Dans la famille "c'est très différent de la City - So shocking Am I still in London", je demande également Hammersmith, le long de la Tamise...



(Petite ballade sous le couvert des arbres, ça tombait bien parce qu'il pleuvait et que je n'avais pas de parapluie ; je ne veux pas passer pour une touriste.)

Et Hampstead ! On se croirait dans un petit village. Les rues sont étroites, pleines de végétations... Am I still in London ???






J'ai découvert toute une partie de Camden que je ne connaissais pas (pas grave, c'est juste 75% de ce qu'il y a à voir à Camden) : The Stables, qui, comme son nom l'indique, est un marché qui se trouve dans d'anciennes étables. ça se devine, même quand vous ne savez pas ce que "stable" signifie.





à Camden, tout est Punk, même les chevaux !



Et j'ai complété mes visites par l'Ouest : j'ai fait la Tate Britain, et Chelsea ! J'ai réalisé que ce quartier, l'un des plus riches de Londres, se trouve au bord de la Tamise, en face... de Battersea et d'une zone industrielle moche... Encore une fois, Londres.




L'Ouest de Londres, au Nord de la Tamise, ce sont les quartiers riches. Il n'y a pas grand chose à y faire à part s'y balader, car ce sont des quartiers très résidentiels, très calmes. Je m'en suis rapidement lassée ; moi, je préfère le bruit et la fureur du centre de Londres.



Je suis aussi beaucoup repassée par le centre et tous ses monuments classiques... Je vous épargne les 10000 photos de Big Ben, le London Eye, la ballade sur la Tamise que j'ai pris en quelques jours, "juste au cas où j'aurais oublié d'en prendre avant".



Pour mon dernier jour, j'ai fait quelque chose que je n'avais pas encore fait... La National Portrait Gallery.  Eh oui, il était temps ! Mais j'étais heureuse de pouvoir faire quelque chose de nouveau pour mon dernier jour. Contrairement à ce que je pensais, ce sont les parties les plus anciennes qui m'ont le plus intéressées, puisque ce sont celles qui retracent l'Histoire du Royaume-Uni à travers ses grands personnages. Et j'ai eu la chance d'assister à une sorte de concert d'opéra dans l'une des pièces : des chanteurs d'opéra chantaient des extraits d'opéra, accompagnés au piano, au coeur du musée... Tout simplement magique, j'aurais pu y passer l'après-midi !
Le soir, dernier pub avec Julie (j'avais déjà dit adieu à la quasi-totalité de mes autres amis, qui ont quitté Londres plus tôt que moi). Puis dernière balade à pieds le long de la Tamise. Serrement de coeur en songeant que cette balade, je n'aurai plus l'occasion de la faire de nuit dans ce sens-là, puisque je n'habiterai plus jamais à London Bridge...
Ensuite il y a eu la cuisine à ranger (mes colocs qui ne respectent rien l'avaient laissé dans un état lamentable, j'ai été obligée d'y passer deux heures, je vous passe les détails...). Et le lendemain, la valise à faire, dans l'urgence car je devais quitter la résidence à 10h sous peine de payer un supplément... J'ai dû finir de tout emballer et vérifier à quoi, 9h50 ?



Le jour-même, je faisais mes adieux à Londres et je rentrais à Paris. 

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