jeudi 11 juillet 2013

Epilogue - Live and let die

Il est temps de mettre un point final à mes aventures londoniennes.

Il y a une chanson qui décrit parfaitement ce que je ressens. Je savais qu'elle me servirait de conclusion pour ce blog depuis les premières lignes de mon prologue...




Just like Philadelphia London

Freedom means a lot to me
In between the place I've been
And where I’m goin’
I can see America England
Tryin’ not to show her age
Even thought the winds have changed
Keep on blowin’

And I would lay your body down and rock your tears away
But it’s much too late for now to be like yesterday
And the time is running out and we still have to say
Goodbye

Remember Philadelphia London
When the world was young and warm
So in love and living for
Everything new
But I know Philadelphia London
The winter wind will slowly take
Your heart and soul until it makes
Nothing of you

And I would lay your body down and rock your tears away
But it’s much too late for now to be like yesterday
And the time is running out and we still have to say
Goodbye

Flash a peace sign take a bow
Though we may not know it now
Things are never gonna be the same
Here on Seventh Avenue Rue de Rivoli (?)
I tip my old top hat to you
I hope you find somebody who
Will love you like I do

‘Cause I would lay your body down and rock your tears away
But it’s much too late for now to be like yesterday
And the time is running out and we still have to say
Goodbye
Goodbye
Goodbye

Goodbye Philadelphia London.





Je retournerai à Londres. 
Mais ce ne sera jamais plus comme avant. Ce n'est pas un lieu que je quitte, mais un lieu et un "moment".
Mon "monde bleu" a disparut. 
Je ne pouvais pas vivre éternellement dans deux mondes différents. C'est comme dans cette série dont je t'ai parlé, Awake : il faut bien qu'à un moment donné, l'un des deux mondes s'écroule pour faire place à l'autre. Cela signifie perdre quelque chose de précieux. Mais il ne peut y avoir qu'une seule réalité.
Alors me voilà définitivement dans le monde rouge, à gérer tout un tas de soucis administratifs (vive la bureaucratie), faire le bilan de ce (ceux ?) qui reste après cette année où j'aurais beaucoup changé, les inscriptions en master, envisager la suite (mais inutile de trop se stresser, il ne s'agit que de mon avenir après tout). Toi qui lis ces lignes, Lecteur, tu vas penser que je suis déprimée. Et pourtant... 
J'ai été étonnée, en rentrant, de découvrir que j'allais bien. J'étais mélancolique, bien entendu. Londres me manque, la vie là-bas, faire semblant que l'année prochaine et les années qui suivront n'arriveront jamais. Parfois, je marche dans les rues de Paris et je cherche des yeux le Shard ou le Gherkin ; je suis hantée par les fantômes de Trafalgar Square et du London Eye. Je m'attendais à aller beaucoup moins bien. Je ne sais pas, à entrer en dépression, à me sentir coupée du monde, à ne vouloir rien faire, à ne plus manger, ne plus dormir. Et pourtant, même si je suis triste, je ne suis pas déprimée. Je l'ai vécu comme un affront, au départ - il fallait bien un peu de drame, tu comprends, Londres, mon année, mes amis londoniens, ils méritaient bien ça. Mais rien. Parce que c'est la vie... J'ai passé des moments exceptionnels. J'ai beaucoup mûri, beaucoup appris. Rencontré des gens supers. Mais je sais aussi que j'ai profité justement de cette année parce que je savais qu'elle ne durait qu'un an ; c'était le contrat. Je sais qu'il me reste de belles choses à vivre, des gens à rencontrer, du changement à venir dans quelques mois... Alors, même si j'ai perdu mon monde bleu, je ne suis pas triste, parce que c'est dans mon caractère d'aller de l'avant, je crois. C'est aujourd'hui que je comprends pleinement les mots "live and let die" que chante Paul (Mc Cartney, of course). Et, même si le monde bleu m'est définitivement fermé, peut-être que mes pas à l'avenir me ramèneront à London Bridge ? J'ai, de toute manière, pour me consoler, cette certitude : je retournerai à Londres. 

Et il me reste encore de belles choses à vivre là-bas. Par exemple, TROUVER UN RENARD. J'en ai vu un à Glasgow, mais je voulais en voir un à Londres... Il faut croire qu'ils se sont cachés, effrayés par mon trop plein d'amour envers leur espèce.
J'ai l'impression que mon titre de blog, au final, est un peu de la publicité mensongère, non ? 

Je retournerai vivre à London Bridge, puisque je m'achèterai l'un des dix appartements en vente au sommet du Shard. Après tout, pourquoi faire dans la demi-mesure ? Je boirai du champagne hors de prix dans une robe de grand couturier en regardant les lumières de Londres la nuit qui s'étalera à mes pieds. 

Et j'épouserai Harry, of course. La reine, qui est sûrement une grande admiratrice de mon blog (qui, rappelons-le, est lu au Canada, en Autriche, en Angleterre, en Italie, en France...), me fera anoblir. Et m'offrira un renard domestique. 

On peut rêver, non ? 



Merci à toi, Lecteur, d'avoir suivi un peu ce blog. Je suis heureuse d'avoir réussi à tenir la distance et d'avoir pu l'écrire jusqu'au bout ; ce n'était pas gagné d'avance ! C'est la première fois que j'arrive à terminer quelque chose d'aussi long. C'est une victoire personnelle. J'ai été un peu vite sur la fin, je le reconnais .. J'avais beaucoup de retard à rattraper, et très envie d'en finir. J'ai un roman en cours que j'ai laissé de côté pour écrire ce blog, et j'ai très envie de m'y remettre (j'ai laissé mon héroïne dans une situation délicate, ce n'est pas très responsable, il faut que je travaille à la sortir de là). J'aimerais être publiée un jour mais sincèrement, je ne suis pas sûr d'y parvenir (j'en toucherais deux mots à Lizzy quand elle m'anoblira). Mais je me suis rendue compte que ce n'était pas le plus important, au final ; je continuerai d'écrire, parce que, même si j'ai tendance malheureusement à l'oublier (j'oublie toujours les choses importantes), écrire participe de mon équilibre. Comme respirer. 

Tiens, tu es encore là, Lecteur ? Excuse-moi, je réfléchissais. Tu attends la conclusion ? Tiens, la voilà : 

FIN

Comment ça, ce n'est pas satisfaisant ? Tu es plutôt exigeant...

Et pourtant, il faudra bien t'en contenter. 

1 commentaire:

  1. Ok c'était peut-être pas une bonne idée de lire ce dernier article le jour de mon propre départ de Vienne, me voilà avec les larmes aux yeux, à repenser à mon année, et à ton année que j'ai vécu par intermittence grâce à nos conversations et grâce à ton merveilleux blog.

    Les larmes aux yeux mais aussi égoïstement contente que tu sois enfin rentrée. Encore quelques heures, et je suis aussi de retour, si tu savais comme ça va être bien de se revoir :D

    Et merci pour ce blog, c'était vraiment de l'éclate de bout en bout ! Va sauver ton héroïne, "feignasse"! :p

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