dimanche 30 septembre 2012

Chapitre 8 - Grandeur et décadence du cookie cadbury

Je viens enfin de comprendre l'utilité de ce blog (mieux vaut tard que jamais, non ?). Me souvenir de ce que j'aurai fait pendant cette année. Parce qu'il faut le dire, j'ai une mémoire de poulpe bleu (because having a red fish memory is too mainstream) donc il faut bien que j'enregistre tout ce qui m'arrive quelque part. 

Samedi fut une journée riche en promenade : après avoir traversé la moitié de Londres pour arriver à chopper le bus 23 (eh oui, il m'arrive de faire des infidélités à Hervé, que voulez-vous) qui menait à Notting Hill (ou du moins pas trop loin), Julie et moi avons réussi à retrouver Candice (autre sciences-pote très sympa) pour aller faire un tour dans les charity shops (ces boutiques qui revendent de tout pour des bonnes causes, et où on peut trouver tout et n'importe quoi pour pas cher).
Du moins, c'était ce qui était prévu et serait sans doute arrivé si je n'avais pas perdu tout le monde.
J'ai voulu nous emmener dans une boutique référencée dans mon guide, qui selon ledit guide était une friperie de luxe. La ballade fut sympathique même si je nous égarais plusieurs fois (parce que me perdre toute seule, c'est drôle, perdre les autres, c'est encore plus amusant), n'ayant que le plan grossier de mon guide à disposition (trop à l'Ouest pour ma carte de Londres). Après avoir tourné pendant des heures, nous avons réussi à trouver le bon chemin après 1h30 (d'accord, ça ne fait pas des heures... en plus de nous perdre, j'avais mal estimé les distances, et ladite boutique était plus loin que je ne pensais). Au passage, nous avons visité des boutiques un peu improbables d'antiquaires. 
Au passage, petit jeu : celui qui repère l'intrus a gagné. 


Donc, toute une épopée à travers Notting Hill pour arriver à une boutique dont les vêtements étaient hors de prix, et où nous nous sommes faites accueillir comme des malpropres pour cause de condition prolétaire donc sans le sou. La ballade a tout de même été sympathique, Notthing Hill étant un quartier très sympathique à recommander quand il fait beau. 
En revenant, nous sommes passées par un Poundland (tout à un pound, le paradis) où j'ai enfin trouvé des cookies cadbury... Ou du moins une infâme imposture qui en portait le nom mais pas le visage, tellement révoltant que je ne posterai pas de photo pour ne pas choquer des âmes sensibles et non averties (d'où le titre de ce post, au passage). 

Aujourd'hui, rien de prévu à la base : traîner au lit avec ma 3DS comme j'aime le faire le dimanche matin depuis que je suis ici, puis petite incursion sur internet pour voir quels étaient les horaires, les salles de mes cours, si j'avais déjà des lectures de prévu... Petite incursion qui s'est révélée interminable étant donné que l'emploi du temps de King's est un charabia incompréhensible (les hiéroglyphes de la section égyptiennes du British m'étaient beaucoup plus accessibles, à vrai dire). Au final, bon mal de crâne. Tentative d'aller à la Tate modern que je n'avais pas encore visité. J'ai essayé de retrouver des amis qui s'y trouvaient, les ai cherché en vain pendant 30 minutes... avant de comprendre qu'ils étaient à la Tate Britain. Il était trop tard pour visiter le musée (qui fermait une demi-heure plus tard) alors je me suis contentée d'une promenade sur les quais. J'ai pu passer devant les bouquinistes de Waterloo (je n'ai rien acheté, ayant suffisamment de livres pour le moment), et découvrir juste après... Un festival de nourriture au pied du London Eye (le bonheur *_*). Je m'y suis acheté deux roulés (citrouille/fromage et épinard/ricotta enroulés dans une feuille de brique, miam) et j'aurai bien acheté le marché entier tant tout y avait l'air délicieux...

vendredi 28 septembre 2012

Chapitre 7 - London Otaku

Je tiens à aborder ici un sujet particulièrement important pour certains : comment survivre en étant otaku à Londres ? 
Pour schématiser pour ceux d'entre vous qui ne seraient pas familiers avec le concept, un otaku, c'est quelqu'un qui est fan de mangas, d'animés (les dessins-animés japonais), de culture japonaise. Quelqu'un comme moi, quoi... A Paris, un de mes endroits préféré est le quartier japonais ; j'ai donc tout naturellement essayé de retrouver un équivalent à Londres. C'est une ville cosmopolite, il devait forcément y avoir une communauté japonaise... En cherchant, je me suis rendue compte qu'en fait, il n'y avait ni quartier japonais, ni culture du manga dans ce foutu pays. 



Je me suis alors sérieusement posé la question de savoir ce que j'allais y faire pendant un an. Et j'eu envie de repartir vu que les deux fantasmes qui ont motivé mon choix londonien, les cookies cadbury et les renards, semblent n'être que des mythes. J'ai donc songé à me plaindre à la DAIE pour publicité mensongère et à tout planter. 


Mais heureusement, parce que rien n'est jamais désespéré, j'ai réussi à trouver des boutiques tout de même qui me permettrait de tenir l'année. J'ai embarquée Caroline, autre amatrice de culture japonaise, pour un tour des japanese shops de Londres. Je vous en fait la liste... 

-Japanese Centre (sur le tronçon de regent's street parallèle à Haymarket, en-dessous de Picadilly circus). Le Japanese centre propose de la nourriture (personnellement, je n'ai pas eu confiance dans les burgers et le shot dogs version japonais, mais à vous de voir...), épicerie (de produits japonais of course), et vend quelques goodies kawaii et livres de langue. 

-Mitsukoshi (à côté du Japan Centre). Ne vous arrêtez pas au RDC, où il n'y a que des produits jolis certes mais hors de prix, et descendez au sous-sol. Vous y trouverez des mangas en japonais, des objets (tasses, portes-monnaies, etc) très jolis mais chers (quand bien même, ça vaut le coup d'oeil) et des manuels de langue. 

-Le Trocadéro (à Picadilly, sur Coventry street). Le Trocadéro est à voir, même si vous n'aimez pas particulièrement les mangas, passez-y en passant par Picadilly. Le Trocadéro, c'est NyanCatLand, comme l'a si bien décrit Caroline (allez y faire un tour, vous comprendrez). On y trouve un magnifique magasin de bonbons, où il faut entrer pour le plaisir des yeux, un endroit où faire des photos en costume (mais elles coûtent horriblement cher, dans les 60 livres par personne, donc vous n'irez pas mais passez devant), deux boutiques japonaises (une de mangas et goodies qui a des goodies hallucinants qu'on ne trouve pas en France, l'autre de produits japonais kawaii moins centrés manga), une ENORME salle de jeux d'arcade (où nous avons essayé un dérivé de pirate des caraïbes où il fallait dégommer des zombies squelettes sur un bateau pirate avec un laser gun... ne me demandez pas le pourquoi du comment de la chose, mais c'était génial). 

-Orbitale Course (Newport Street). A conseiller surtout aux fans de comics. Il y a quelques mangas, surtout des comics et des goodies autour des comics (pardon pour la répétition, mais au moins vous aurez compris). Mention spéciale pour les posters qui sont très sympas, même si vous n'êtes pas fan du genre (ça commence par C, ça finit par C, c'est un...).

-Cyber Candy (Garrick Street). Pas besoin d'être fan de mangas pour y aller : c'est, comme son nom l'indique, une boutique de bonbons, à visiter absolument tant les produits qu'on y trouve sont délirants et donnent de bonnes idées cadeau. Je pense particulièrement au nounours en gélatine géant (de la taille d'une main), aux bonbons mario, et aux canettes de soda Alice au Pays des Merveilles, Ghost Buster, Pacman et autres.

-Forbidden Planet (Fin de Shaftesbury avenue, côté high holborn). Voilà une boutique qui mettra geeks et otakus d'accord : on y trouve comics, mangas, goodies, produits dérivés de films (comme les vifs d'or, ou les baguettes magiques des personnages de Harry Potter...). Encore une fois, cette boutique est une excellente adresse pour trouver des cadeaux sympathiques et pas trop cher à offrir.

Deux autres boutiques que Caroline et moi avons également visitées mais que j'ai moins aimées : 

-La première se trouve sur Brewer Street. Il faut savoir qu'elle est là car la devanture est celle... D'une laverie automatique. On y trouve des mangas d'occasion mais en japonais uniquement... Par contre, il y a à deux pas une boutique de produits un peu old-fashion (comme des affiches publicitaires des années 70-80) qui ravira les fans du genre. 

-La deuxième est une rue derrière, sur Peter Street (Gosh Comics). C'est une petite boutique qui ne vend que des livres (ie pas de produits dérivés ou goodies), le rayon manga est très petit. Il se situe dans le quartier "chaud" de la ville, étant donné qu'en repartant nous sommes passés devant tous les sex-shops de Londres...

Et voilà ! Pour ceux d'entre vous qui auraient lu jusqu'au bout alors que cela ne les intéresse pas, voici votre récompense : une photo de cookies cadbury qui existent en France mais pas en Angleterre ce qui est absolument logique puisque Cadbury est une marque anglaise. 


Chapitre 6 - Oh, it's raining again !

Londres, c'est un peu comme la Bretagne : il fait beau plusieurs fois par jour (enfin, comprenez par beau temps non pluvieux). 
Vous n'avez pas vraiment vécu la vie à Londres si vous n'avez pas affronté au moins une fois une grosse averse diluvienne qui vous aura trempé jusqu'à l'os (chose indispensable, sinon quel est l'intérêt de sortir quand il pleut ?). Je commence à vivre à fond la vie londonienne puisque je me suis déjà affronté deux averses tempêtes, que j'ai d'ailleurs affronté à pied puisque qu'avec Julie (autre bloggeuse perdue dans la jungle londonienne) nous préférons affronter les évènements, en bonnes trompe-la-mort que nous sommes. 
J'ai d'ailleurs été acheter l'autre jour l’accessoire indispensable pour vivre à Londres : les bottes design (pour être parée contre les averses tout en restant classe). 
Étonnamment, le parapluie n'est pas indispensable. Je n'ai jamais le mien sur moi, sauf en cas de tempête des neiges ou éventuellement chute de météorites quand je quitte ma petite chambre, parce que c'est lourd. Quand vous vivez à Londres, vous finissez par être blasé de la pluie. C'est la vie, ça fait partie du quotidien, il faut l'accepter. Et viens le moment où vous finissez par ne même plus sortir le parapluie entre deux averses, puisqu'au fond, c'est la saison, dans six petits mois ce sera fini, alors pourquoi se fatiguer à le sortir ? (Eh oui, le flegme britannique dans toute sa splendeur). Contrairement à la vie en France, vous n'annulerez jamais vos plans à cause de la pluie, quels qu'ils soient : si vous vous arrêtez de vivre à la moindre goutte d'eau, vous ne sortirez jamais de chez vous...
Pas étonnant que les anglais aiment autant la comédie musicale "Singing in the rain", ça leur rappelle le quotidien. 

jeudi 27 septembre 2012

Chapitre 5 - Petit tour de Londres en 10 jours

Encore une fois, ce post sera une petite liste parce que à force de trop délaisser son blog voilà ce qui arrive les listes sont à la mode, et puis c'est plus facile de s'y retrouver. Le sujet de l'article est donc la liste des choses que j'ai pu voir et faire ces 13 jours (vous remarquerez que le chiffre 13 commence à revenir assez régulièrement... hasard ou signe du destin ? Quoi qu'il en soit, si vous êtes triskaïdékaphobe, la lecture de ce blog vous est fortement déconseillée).

-Borough market. Le marché à côté de London Bridge où vous trouvez tout et n'importe quoi niveau nourriture. Cela vaut vraiment la peine d'aller s'y balader un samedi midi et d'aller acheter des bricoles d'un stand à l'autre pour grignoter (j'ai moi-même succombé à la baguette cheddar-olive...). On y trouve même du chocolat au matcha (= thé vert) !

-Covent garden. Inutile d'aller à Londres si vous ne passez pas par le très fameux Covent Garden. Il y a peu de chances que vous y achetiez quelque chose si votre budget est limité, mais le coin est tout de même sympathique à voir, et beaucoup de boutiques valent le détour, comme la boutique Moomine. A signaler, si comme moi vous aimez les objets gadgets pour moins de dix pounds, il existe des boutiques qui vendent de telles merveilles (au moins une, Joy, où j'ai acheté une magnifique tirelire canard aux couleurs du drapeau anglais). 

-Hamley's. Inutile d'aller à Londres si vous ne passez pas à Hamley's. Le problème étant surtout d'arriver à en ressortir, car je crois que j'aurais bien pu y passer le reste de mes jours. Il n'y a que des jouets sur cinq étages, les vendeurs jouent avec pour faire la démonstration des produits, faisant de cet endroit merveilleux une sorte de paradis pour Peter Pan où personne n'est vraiment adulte. Je n'ai fait que courir d'une peluche à l'autre avec des yeux émerveillés pendant toute la visite... Pas très sérieux tout ça... A aller voir au moins pour les statues legos des membres de la famille royale au dernier étage.
Autre info de prime importance : il y a des toilettes au cinquième étage, alors n'hésitez pas à entrer...

-Hyde Park. Il faut vite profiter des parcs londoniens, car la saison ne s'y prêtera bientôt plus et je risque de ne pas y remettre les pieds avant six mois pour cause de températures avoisinant anormalement le zéro absolu (qui correspond à -273,15 degrés, au cas où des L/ES liraient ces lignes et ne capteraient pas la blague). Il y a beaucoup d'animaux (d'écureuils notamment) qui gambadent un peu partout gaiement ainsi que des oies bien grasses dont je ferais bien mon dîner un de ces quatre.

-Knight Templar. Pub à deux pas de la Maughan Library (voir plus bas) typiquement anglais, très sympathique et pas cher du tout : pour 6 pounds, vous avez un vrai hamburger, des frites et la pinte de bière qui va avec. Que demande le peuple ?

-Maughan library alias Poudlard. Même si vous n'étudiez pas à Londres, passez-y car on a réellement l'impression que Poudlard s'est transplané en plein centre de Londres. Info pratique si vous êtes étudiants : elle est ouverte 24h/24, c'est donc l'endroit idéal pour passer la nuit en sortant de soirée à King's si vous n'avez pas envie de retourner à votre appartement.

-M'n'Ms shop. Comme pour la boutique Moomin de Covent Garden, il serait honteux de ne pas visiter la boutique MnMs de Londres, qui est assez ahurissante. Elle s'étend sur trois étages remplis de tous les produits dérivés possibles et imaginables. Je vous rassure : les produits sont moches (enfin, personnellement je ne trouve pas les mascottes particulièrement mignonnes) et très cher, mais la boutique a valeur de curiosité. Vous pouvez y acheter des MnMs de la couleur de votre choix : les blocs de MnMs de différentes couleurs côte à côte valent le détour.

-Oxfam Book. Inutile de ramener trois tonnes de livres de France : ici, vous pouvez vous faire une bibliothèque (en anglais, of course) pour 2 pounds par livre... Que demande le peuple ? Je suis à la recherche des Harry Potter (je les ai déjà lu bien sûr, mais là je veux me les refaire en Anglais dans le texte) et des Hunger Games particulièrement (tant qu'à faire...). 

-Oxo tower. Sympathique à voir, usine reconvertie en magasins, de design pour la plupart. On y trouve des boutiques de gadget (une boutique de gadget pour être exacte, et une autre qui semble être spécialisée dans les canards en plastique à en croire la devanture) et des boutiques de design où vous n'irez probablement pas faire vos emplettes ; bref, ne traversez pas la Manche pour la Oxo tower, mais il est par contre très agréable par temps correct (beau temps, c'est trop demander) de longer la Tamise de London Bridge à Waterloo Bridge et d'y passer en se baladant.

-National Gallery. Si vous n'avez que le temps d'y passer une heure ou deux, allez en priorité voire les collections du 18ème et 19ème françaises et anglaises. Comme vous le savez si vous connaissez un peu la peinture anglaise (petit étalage de culture gratuit... spéciale kacedédi à tous les ex-warriors du cours de Art and Society du vendredi après-midi), la peinture anglaise ne commence vraiment qu'au 17ème siècle, inutile de chercher avant du typiquement British. Ils ont bien des peintures italiennes mais les italiens leurs ont refilé toutes leurs croûtes rien de bien intéressant à part quelques tableaux de maître. Dans la section anglaise à partir du 17ème, j'aime particulièrement Hogart (quand vous vous arrêtez devant un de ses tableaux, prenez le temps de bien l'observer, ils sont toujours très riches en détails qui ajoutent à la compréhension du tableau). Et ils ont, il faut bien le dire, des chefs-d'oeuvres de la peinture française (des Van Gogh, Monet, Renoir, Lautrec, Manet, Degas) à tel point que j'avais envie de tous les décrocher et de dire "c'est bon les gars, vous en avez profité mais c'est trop bien pour vous, je ramène ça à la maison et on vous enverra quelques croûtes pour compenser". Mais je doute que l'English aie pigé la pertinence de la chose. Dommage, j'aurais bien accroché un Van Gogh sur les murs bleus de ma chambre un peu tristounette niveau déco...
Précisons au passage que les salles sont très mal éclairées, la plupart du temps vous n'arrivez pas à voir les tableaux car la lumière se réfléchit dedans. Or si vous êtes un rescapé de "L'art et le monde de l'art", vous savez à quel point c'est important, étant donné que notre cher professeur aimait à répéter "les salles du Louvres sont mal éclairées de nuit, c'est une honte, allez vous plaindre..." à qui voulait et ne voulait pas l'entendre.

-Portobello market. Seulement le samedi. Si vous aimez les brocantes, allez y faire un tour, il y a beaucoup de monde mais ça vaut le coup d'oeil. Il y a possibilité de dénicher des choses sympas (bijoux notamment) pour pas trop cher, étant donné que cette brocante est tout de même très touristique. A voir, la boutique de fringues dont les murs sont tapissés de vieilles machines à coudre. On y trouve des choses étonnantes, comme un vendeur de sac qui vendait un sac en cuir de croco certifié authentique puisque la tête du croco reposait sur le sac, avec ses pattes avant. Imparable si vous aimez être à la pointe de la mode. En bas de Portobello, il y a un marché où il est possible de trouver à peu près n'importe quoi pour déjeuner dans les 5 pounds.

-The Shard. Vous n'êtes pas un vrai londonien si vous ne savez pas ce qu'est The Shard... Mais bon, à tous les néophytes, pas de panique : un petit tour rapide chez l'ami Wikipédia vous apprendra que the Shard est le gratte-ciel le plus haut de Londres, et d'Europe. C'est un genre de pyramide de verre (ou plutôt d'épine de verre) très haut (d'où le titre de "gratte-ciel le plus haut d'Europe"), pour tout vous dire, qui se trouve à London Bridge, en dessous de la Tamise. Si vous voulez épater vos amis avec le record de taille de The Shard, vous avez cependant intérêt à vous dépêcher, Wikipédia m'informant qu'il y a des bâtiments en construction un peu partout en Europe qui devrait le dépasser bientôt (dont un projet à la Défense... tout va se jouer à 10 mètres près, la compétition est serrée). Allez le voir, il faut au moins une fois aller se mettre au pied de ce bâtiment, lever le nez et s'exclamer naïvement en parfait touriste que vous êtes : "Ah oui, ça fait haut quand même". 
Pour info, ma résidence se trouve à deux rues de The Shard (ce n'est pas pour me vanter mais...). Ce qui est très pratique quand vous avez un sens de l'orientation comme le mien. Où que je sois dans Londres, quand je veux rentrer, je n'ai qu'à trouver the Shard pour me repérer (c'est un genre de "Où est Charlie" version débutant). 


mercredi 26 septembre 2012

Chapitre 4 - Petit guide de survie en milieu londonien ie hostile

Petit précis de survie en milieu londonien hostile, qui pourra peut-être vous sauver la vie. 
Pourquoi ne pas le faire à la manière des surréalistes ? Écrivons au fil de la plume, comme me viennent les idées (l'écriture automatique, que ça s'appelle mais peut-être est-ce juste une référence littéraire gratuite pour justifier que j'ai la flemme de faire un plan).

1) Feel sorry to be Frenchie. Venir ici m'aura au moins servi à une chose : me rendre compte de mon terrible accent français. Paraît que psychologiquement parlant, l'acceptation est le premier pas vers la cicatrisation (mon cas n'est peut-être pas désespéré). Comprendre les gens est chose assez ardue, surtout que d'aucun parlent un anglais très anglais aussi épais qu'un bon vieux pork pie. Ils entendent mon accent français, ils savent que je suis française, mais pour autant ils ne prennent pas la peine de ralentir ou de s'expliquer. Top 3 des phrases les plus prononcées à ce jour : "Can you help me", "sorry i don't understand", "sorry I'm French" (sous entendu : non seulement je ne sais pas parler votre langue, mais en plus je suis française : je possède vraiment toutes les tares).

2) Ne vous fiez pas à google map. Je me suis perdue par sa faute (j'y arrive pourtant très bien toute seule) car pour une raison mystérieuse, Google maps est ici persuadé que les Anglais ont tous un parapluie magique comme Mary Poppins et peuvent voler à travers les murs. 

3) The number of French is too damn high. Il y a beaucoup de français dans le coin, suffisamment pour s'organiser des fêtes camemberts-champagnes (deux semaines d'expat et je vous assure que ça vous met l'eau à la bouche).

4) Don't trust English. Mon instinct de Française me déconseille de croire les Anglais, je n'y peux rien, c'est instinctif. Quand il y a marqué devant le passage piéton "look right", je look left des fois que ce soit un piège pour que les touristes français se fassent écraser. De même, je les suppose de cacher Big Ben et d'avoir mis un fake pour piéger les touristes innocents : celui que j'ai vu est trop doré, clinquant, bling bling, pour faire vraiment authentique... Il faut dire qu'ils font tout pour nous faire remarquer qu'ils ne sont pas comme nous, notamment inverser les escalators (celui de gauche monte, celui de droite descend... ça ne paraît rien comme ça mais allez à Londres et vous aurez de belles heures de casse-gueule rigolade en perspective).

5) Eat. Contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, il est possible de manger pour un prix relativement abordable (autour de 5-7 livres) à Londres. De la nourriture anglaise bien sûr, c'est à vous de juger... Autre fait notable : le thé n'est absolument pas cher, à peine 1 pounds dans les pubs (et parfois, aller dans un pub d'allure chic vous coûtera moins cher qu'un bar classique, même dans le centre de Londres...). Super pour moi qui ne boit quasiment que ça (j'ai acheté deux bouteilles d'eau depuis que je suis arrivée et je ne les aies toujours pas terminées tellement je ne bois que du thé). 

6) Walk - Taking English transport is way too dangerous. Marcher est une solution idéale pour découvrir la ville, qui est somme toute assez sympathique. Il y a beaucoup de choses à voir à Londres, tant la ville ressemble à un patchwork de tous les styles, toutes les époques. Il faut fureter et avoir de la chance... Et pour cela, faire les trajets à pieds ! 
Les transports à Londres sont de toute façon trop chers si vous êtes un prolétaire, vous n'aurez pas vraiment le choix des armes (30 pounds de dépensés en transports la première semaine...). Préférez le bus pass, vous y trouverez votre compte (de toute façon, le métro londonien est farceur, avec ses stations qui n'ouvrent qu'à des conditions très précises et sont fermées la plupart du temps quand vous en avez besoin). Les bus à Londres, c'est folklorique. Certes, vous allez à peine plus vite en bus qu'à pieds tellement il y a de trafic, mais bon, ça permet de découvrir la ville vu que ledit bus s'arrête toutes les cinq minutes pendant dix minutes
Le bus aussi est farceur, remarquez. Le conducteur peut très bien décider à mi-trajet que, finalement, il va s'arrêter là... Je prends quand à moi le désormais fameux RV1 (prononcez : awhhhhviwouane à l'anglaise) pour aller de ma résidence à mon campus. Pourquoi fameux ? Parce qu'il m'est arrivé justement de devoir descendre à mi-chemin parce que le conducteur avait changé d'avis, parce qu'il faut l'attendre 20 minutes et qu'il est presque plus rapide d'aller à pieds... Mais bon, contrairement à mes camarades qui s'en sont rapidement lassés, je l'aime bien moi ce bus. Je me suis attachée à lui. Avec les autres rescapés du RV1, nous lui avons trouvé un surnom, Hervé (dérivé de son nom francisé, "èrvéwouane"). On a fini par s'apercevoir que cela donnait lieu à des conversations bizarres (genre : "je prends Hervé plusieurs fois par jour") mais bon les gens autour ne sont pas censés comprendre ce qu'on dit, non ? 
J'aime aussi beaucoup marcher, étant donné que vivant près de London Bridge (et mon campus étant collé à Somerset House, à côté du Waterloo Bridge) je peux me permettre de longer la Tamise... So romantic.)

7) "La 3A, l'année de ma vie". LA phrase qui ressort des rapports publiés sur le site de la DAIE (en espérant qu'ils n'aient pas été photoshopés et que tout cela ne soit pas un énorme mensonge). Donc, essayer de faire de cette année une année exceptionnelle... en faisant des choses exceptionnelles dans le sens premier du terme, c'est à dire qui sortent de l'ordinaire. C'est ainsi que je me retrouve inscrite à la ukulélé society (projet tout nouveau tout beau, because playing guitare is too mainstream), et que je commence à apprendre le japonais (projet que j'ai depuis un certain temps et que je ne commencerai jamais si je ne me lance pas maintenant). Il n'est pas dit que je ne m'achèterai pas un unicycle pour aller de la maison au campus. 

8) Survivre à la première semaine (un guide de survie qui vous conseille de survivre... Vous n'y auriez pas pensé par vous-même, hein ?). Le rythme de la première semaine est très dur, entre les démarches (passer à la banque, régler les détails administratifs...). Avoir ses cours est un vrai parcours du combattant, à tel point que j'en suis nostalgique des inscriptions pédagogiques de Sciences Po où on a cinq minutes pour choisir ses cours... aaaaaaaand it's gone... Vous n'en dormez pas trois semaines à l'avance, il vous faut six mois de thérapie après, mais au moins quand c'est fait, c'est fait... Ici les choses traînent beaucoup en longueur. Mais je suppose que d'ici la fin de la semaine tout sera réglé et que je vivrai heureuse pour la fin des dix mois que j'ai à passer ici (enfin, disons plutôt que ça relève du domaine de la foi mais bon...). J'ai tellement couru la première semaine un peu partout à sortir pour rencontrer les gens et autre que je n'en ai eu aucun temps pour moi même, pour ce blog, ou pour quoi que ce soit d'autre. Jusqu'à en arriver un peu à saturation, je dois l'avouer... Je n'ai même pas pu faire de visites la première semaine, je me rattrape cette semaine. 

9) Read. Franchement, c'est tellement le principe de base que ce devrait être dans la Bible. Ici, il est possible de trouver dans les charity shops des livres, classiques ou plus récents, pour 2 pounds seulement, ce serait dommage de s'en priver ! à ce prix là, j'ai même décidé que je n'amènerai plus de livre français (parce qu'il faut quand même se les trimballer, les cocos...). J'ai le projet de m'acheter les Harry Potter pour les relire en Anglais. Je me suis inscrite à la Harry Potter society, même si vu l'activité intense de leur page facebook il est très possible que Voldemort les ai retrouvés...

10) Être vachement trop sociable en mode "oh my god I just met you and know we are so BFF" (bref, tout le contraire de d'habitude) quand vous êtes dans une coloc à 13 (là, c'est le moment de vous étouffer avec votre café/thé/eau ou que sais-je ; superstitieux s'abstenir). Je suis au 7ème étage, et il faut dire que je suis particulièrement bien tombée : la plupart de mes colocataires sont anglais, et ils sont tous vraiment adorables (tant mieux, sinon cela serait rapidement devenu invivable). Il y a toujours quelqu'un pour discuter dans la cuisine, il y a un côté vraiment très convivial ma foi fort sympathique. Il y a deux ou trois douches et toilettes et pour le moment le partage de ces espaces n'a pas posé de problème, je trouve toujours une douche ou un wc de libre quand j'en ai besoin, alors que je pensais que ce serait assez difficile (même si se lever à 5h du matin et devoir emporter sa clé avec soi pour aller aux wc reste une expérience que j'aimerais ne pas avoir à réitérer trop souvent pour une raison qui vous échappera sans doute, aventureux lecteurs que vous êtes). Partager la cuisine est un peu compliqué, dans le sens où les gens laissent beaucoup traîner leurs affaires, ce qui va nécessiter une petite mise au point (mais le fait qu'on s'entende bien aide). J'ai beaucoup sociabilisé cette semaine et je me suis fait pleins de potos (surtout français pour le moment). C'est sans doute l'euphorie de la 3A qui me fait trouver que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". 

11) Les Anglais ont une vision particulière de l'Histoire, ne soyez pas étonnés. Le premier jour, la professeure qui faisait le welcoming nous a expliqué que l'histoire de Londres était très différente de celle de la France car "to sum up, in London, during the history, stuffs happened". Si c'est la vision qu'ils ont de leur histoire, je pense que je devrais ne pas trop avoir de mal à écrire mes essays d'histoire et à comprendre de quoi il retourne. 
Précisons également que j'ai vu à la National Gallery une plaque mentionner pudiquement les "troubles de l'été 1789 en France". Bref, c'est particulier. 

12) Les londoniens sont très traumatisés par les incendies depuis 1666. C'est arrivé et ils n'ont jamais vraiment cicatrisés : il leur faudrait une bonne thérapie de groupe... J'en veux pour preuve que le premier jours, lors d'une session sur la rédaction d'un essay, l'alarme incendie fut déclenchée comme entraînement. Dès le départ, ça pose le cadre. De même, les normes incendies sont l'une des premières choses qu'on nous a expliqué à la résidence...

13) Petite info absolument indispensable pour tous vos déplacements à Londres : vous pouvez vous déplacer d'un point à l'autre de Londres en utilisant comme moyen de transport les émirats arab airlines. C'est une histoire vraie : allez sur le site tfl (Transport For London), sélectionnez la recherche avancée de trajet, et vous verrez que cela figure parmi les moyens de transports proposés... Because taking the bus is too mainstream. 

Si vous suivez ces quelques conseils de base, vous devriez survivre à votre première semaine - si le RV1 ne vous a pas écrasé avant. 

Chapitre 3 - Welcome to London, Frenchie

Encore une fois, le titre de ce post vous aura spoilé : je suis arrivée à Londres, et en un seul morceau qui plus est...



Effacez le sourire sarcastique de votre visage : croyez-moi, ce ne fut pas une mince affaire. Surtout quand vous êtes une boulette comme moi. 

Il y a eu, avant le départ, la folie des valises. Je n'ai emmené que le strict minimum étant donné que je reviens dans trois semaines chercher le reste, et pourtant j'avais quatre valises super lourdes (précisons que je me trimbalais ma couette parce que les nuits sont froides en Angleterre et la résidence trop rapia pour nous fournir quelque chose de suffisamment chaud pour nous éviter d'attraper la crève). Que j'ai du porter toute seule, sur mes petits bras. Il a fallu enlever beaucoup de choses des valises qui n'étaient pas à proprement parler nécessaire étaient nécessaires mais que j'ai dû sacrifier avant que je puisse envisager de les transporter (qui vous dit que je n'aurai pas réellement besoin de trois tubes de crème hydratante parfumée différents ?). Il a fallu que je me débrouille pour passer les cinquante mille contrôles avec mes quatre valises (heureusement, personne ne jugea bon de me faire vider mes valises par sécurité malgré la tête de terroriste que j'affiche sur ma carte d'identité, même si j'ai pu voir un contrôleur des douanes se poser sérieusement la question). Précisons d'ailleurs, pour nos aimables lecteurs qui désireraient prendre l'eurostar, qu'il est interdit d'emmener des armes à feu (aucune consigne concernant les munitions par contre). Je dû donc alléger mon sac de la kalashicov que, comme tout être humain normalement constitué, je comptais emmener. 
Bref, en montant dans le train il n'y avait déjà plus de place pour mes valises, si bien que j'ai dû les dispatcher un peu partout dans le wagon en me demandant si j'arriverais un jour à les récupérer. 
Par un miracle quelconque, j'ai réussi à toutes les reprendre et à me traîner jusqu'à un black cab, ce qui me désintégra littéralement le dos (c'est limite si je ne m'écroulais pas dans les bras du chauffeur en exhalant un ultime "please, help me"). J'en ai encore des courbatures...
Dans mon esprit, une fois parvenue au taxi, le plus dur serait fait. C'était sans compter sur le destin/la vie/la Providence (choisissez ce qui vous parle le plus) qui aime me rendre les choses plus compliquées. Le taxi était super : il y a un grand espace central et quatre sièges autour, un peu comme une limousine. Il y avait même une mini-télé !
Mais revenons-en à nos taxis noirs. 
Je m'écroule sur le siège, heureuse d'avoir survécu. Je donne l'adresse au chauffeur d'une voix assurée en essayant d'être le plus clair possible et soudain c'est le drame. 
"Where is it ?" baragouine le quidam dans son idiome londonien. 
"Dude, are you kidding me ?" ne répondis-je pas. 
Me voilà donc avec un taximan qui ne connaissait pas plus sa ville que moi (mais pourquoi le quidam investit-il dans une télé plutôt que dans un gps ?). Peut-être ce brave homme, en entendant mon accent frenchie et en me voyant débarquer de la gare internationale de Saint-Pancras, en a déduit par un chemin intellectuel qui n'appartient qu'à lui, que je suis une pure londonienne et donc que je savais parfaitement de quoi il retournait. "Listen dude, I'll drive, OK ?" aurais-je dit si j'avais su conduire (ou pas). Je crains donc un instant que ce  brave homme ne m'égare dans des endroits improbables mais il se souvint finalement de là où c'était et nous y parvînmes sans trop de mal (même s'il persista dans son idée de me consulter sur le trajet, chose fortement déconseillée quand on connaît mon sens de l'orientation).

J'ai réussi à m'installer sans trop de soucis grâce aux Anciens (nan, pas le genre vieux avec une barbe, le genre qui étaient déjà là les années précédentes) qui m'aidèrent gentiment à porter ma valise. Même si les débuts furent assez ardus. Disons que quand je pris l'ascenseur pour la sortie et que je demandai d'un air perdu au charmant quidam qui se trouvait là "is it the ground floor ?", et que ledit quidam me répondit que j'étais au 8ème étage, j'ai compris que cette année n'allait pas être de la tarte...

Pourquoi a-t-il fallut que je change de ville alors qu'après 20 ans de dur labeur je commençais enfin à me repérer dans Paris ?

(Précisons, pour ceux qui débarqueraient, que cet article a été achevé une semaine et demi après mon arrivée, après avoir traîné dans mes cartons un certains temps... D'où la conclusion abrupte de la chose : sans plus de transition, voici la fin de l'article).

dimanche 16 septembre 2012

Chapitre 2 - "Bah, Londres, ça peut pas être si grand que ça"

"-Je vais loger à Londres.
-Où ça ?
-Dans le centre.
-Quel centre ? C'est grand Londres, il y a plusieurs centres.
-Ben, genre, le centre quoi. Bah, Londres, ça peut pas être si grand que ça."

Discussion que j'ai eu quelques temps après avoir appris que j'étais au King's College et qui révèle bien à quel point j'étais totalement à côté de la place carrément à l'Ouest un petit peu ignorante de la réalité de la vie d'une année à Londres. Je conceptualisais le truc la chose vachement bien assez clairement mais ça pêchait un peu du côté de la pratique.

Vous l'aurez compris, la question "survivrai-je à ma 3A" est une question qui vous tiendra en haleine encore plus sûrement qu'un bon vieux thriller.

Les ennuis ont commencé très rapidement. Quand on lit les rapports de 3A, c'est glamour et paillettes, "la meilleure année de ma vie" et tutti quanti. Les démarches sont reléguées en annexe, comme si c'était quelque chose de tellement secondaire qu'il était tout à fait trivial d'en parler. Si seulement... Partir en 3A se mérite, parce qu'il faut d'abord réussir à tout mettre en ordre.
Oh, en théorie, c'est censé être très simple. En théorie, comme sur les rapports, le sujet démarche devrait occuper trois ligne dans un obscure article perdu au fin fond de ce blog.

En théorie, il vous suffit d'envoyer un petit mail à la LMDE pour obtenir votre carte européenne assurance maladie, qui est l'une des principales démarches avant de partir. En théorie, si vous voulez vous déplacer, on vous recevra rapidement. En théorie la LMDE est un organisme compétent, qui vous envoie votre carte rapidement, sans délai, parce qu'ils se préoccupent de votre suivi, etc, etc. Enfin, tout cela, c'était ce que vous pensiez quand vous étiez un petit première année pur et innocent. Ensuite vous avez grandi, vous êtes allé à la LMDE et vous avez découvert l'insoutenable vérité.
En pratique, les conseillers de la LMDE ressemblent à ça :


La LMDE devrait prendre comme devise : "Toi qui entre ici, abandonne tout espoir". Plutôt véridique étant donné que quand vous venez pour n'importe quoi, vous avez au minimum une heure de queue. Et encore, si vous arrivez une heure avant l'ouverture de la LMDE, où vous trouverez certainement déjà cinq personnes en train de faire la queue. Après une heure d'attente, croyez-moi, votre espoir se sera lassé et sera parti faire un petit tour. Mais j'étais désillusionnée et préparée à ce qui m'attendait sur place.


(La légende ne veut rien dire mais ça n'a pas d'importance).
Il faut croire qu'il me restait un fond de naïveté puisque j'y suis allée, j'ai demandé ma carte, j'ai attendu de la recevoir en pensant que tout irait bien. Je l'ai reçue une semaine plus tard, ce qui m'a dans un premier temps rendue admirative, avant que je ne vois qu'elle n'était valable que jusqu'au 30 septembre 2012... Je suis retournée encore une fois à la LMDE, rebelotte une heure d'attente avant d'apprendre que ah ben l'agence en fait était fermée et on avait oublié de mettre une affichette. Donc rebelotte le lendemain, se lever tôt, arriver une heure à l'avance dans une autre agence... Pour apprendre après avoir réussi à parler à un conseiller que ben il faudrait que je revienne parce que je n'étais pas encore réinscrite à la LMDE (Sciences Po n'avait encore réinscrit personne puisque personne n'avait encore payé, en juin, les frais pour la LMDE qu'on paye début juillet). Je suis restée très calme et très digne malgré mon envie profonde d'assassiner sauvagement tout le monde dans l'agence.


J'ai ressenti la même chose que Mario quand il se tape cinquante mille niveaux pour aller délivrer Peach et qu'on lui dit "ah ben oui mais en fait ce n'était pas Peach, il faut que tu reparte la chercher mec". 
Que tout le monde se rassure : tout le monde a survécu. Je leur ai amené un papier donné par Sciences Po au moment de ma réinscription qui prouvait que j'étais bien réinscrite à la LMDE (même si le conseiller LMDE a un peu tordu le nez... Il ne saura jamais à quel point il a frôle de mourir dans d'atroces souffrances lui). Et j'ai réussi à avoir ma carte ! Mais l'avisé lecteur que vous êtes aura compris que, pour que je consacre à cet épisode toutes ces lignes plus trois mèmes, cela aura été très éprouvant moralement.

Et ça encore, ce n'était rien par rapport au reste.

Continuons par la deuxième grosse démarche (Level 2) : ouvrir un compte en banque. En théorie, c'est aussi censé être facile. Sauf que dans la réalité les banquiers sont exactement identiques que les incompétents de la pub pour le CIC (bon, peut-être que c'est moi qui ai le don de tomber sur les cas de la profession).
J'ai ouvert mon compte en juin, et tout s'était plutôt bien passé. L'épisode de la LMDE ne m'ayant pas encore enlevé toutes mes illusions, j'ai naïvement pensé que tout irait sur des roulettes.


Quand je suis revenue fin août avec mon adresse à Londres (pour les péripéties de logement, voir plus loin), j'ai pensé que tout irait sur des roulettes. Ma conseillère avait changé entre temps, mais elle m'a reçu et m'a assuré qu'ouvrir le compte était tellement simple qu'il n'y avait même pas besoin de le faire sur place : il suffisait que je le fasse par internet, parce que c'était une démarche très simple, que j'avais uniquement besoin de mon nom et de ma carte d'identité, que ce serait fait en cinq minutes. J'ai essayé de le faire, mais en réalité on me demandait des informations tellement compliquées que c'était impossible de le faire par moi-même. En appelant la hotline des ouvertures de compte à l'étranger, j'ai appris qu'en réalité il suffisait de le faire faire en agence, parce que cela coûtait 70 euros de frais mais c'était plus simple, et cela évitait de payer des frais de tenue de compte exorbitant au Royaume-Uni. Quand j'ai expliqué ça à ma conseillère, elle m'a dit "ah oui, je n'y avait pas pensé". Je me suis retenue de lui demander son utilité profonde mais le coeur y était. Précisons qu'elle réussit quand même l'exploit de me demander, quand je lui ai dit que je partais en Angleterre, si je parlais anglais...


Bref, si vous êtes à Sciences Po et que vous devez ouvrir un compte à l'étranger avec HSBC, préférez l'agence Palais Royal, ce sont eux qui gèrent le partenariat (l'accord est valable avec les autres banques, mais ils sont moins voir pas du tout au courant). 

Venons-en au point principal, le logement (que je vais aborder rapidement vu que cet article traîne dans mes cartons depuis plus d'une semaine). 
Vouloir partir à Londres si vos parents ne peuvent pas vous assurer un budget de 1500e par mois c'est stupide un peu ignorer les réalités de la vie. Les prix sont encore plus élevés qu'à Paris, et vous n'êtes absolument pas sûrs d'avoir un logement en résidence, étant donné que l'attribution des places aux étrangers est très variable d'une année à l'autre (il y a deux ans, 100% des sciences pistes de King's avaient une place ; l'année dernière, deux seulement ; cette année, il semblerait qu'on soit plusieurs à avoir eu quelque chose). Et il se trouve que les prix du logement sont vraiment inabordables, et que vous vous retrouverez rapidement très loin du centre... En plus, cela vous oblige à aller sur place pour trouver (puisqu'il est impossible de trouver sans visiter), payer la caution qui équivaut parfois à six mois de loyer... Bref, Londres est à déconseiller si vous avez un budget serré. Je ne m'en rendais pas vraiment compte avant de partir, et ai eu droit pendant de longs mois à la phrase condescendante de mes amis : "mais, tu savais que le loyer serait aussi cher quand tu as choisi Londres, ou bien..." (comprenez : "ou bien tu es juste stupide"). 
Conseil à ceux qui cherchent un logement à Londres : inscrivez-vous sur le groupe facebook "kcl flatmates finder" pour vous trouver des colocs, et utilisez le site de ULHS (university of London housing services) qui est le meilleur sur le marché (les gens qui y sont inscrits et donc sont vos futurs colocs potentiels sont des étudiants, puisqu'ils vérifient que vous êtes bien étudiant au moment de l'inscription). Commencez à chercher mi-août (les résultats du bac anglais ne tombent que mi-août, du coup beaucoup de places se libèrent à ce moment-là dans les résidences). 
J'ai eu la chance d'avoir une place dans une résidence dans le centre de Londres qui a un prix raisonnable, Wolfson House, dans laquelle je viens juste d'arriver.
Mais ça, c'est une autre aventure, qui fera l'objet d'un autre post parce que celui-là me gonfle et j'ai envie de stopper là.

vendredi 7 septembre 2012

Chapitre 1 - De l'Art de rédiger votre lettre de motivation

Inévitablement, notre voyage commence ici. Que vous soyez un innocent 2A qui cherche des idées pour la lettre de motivation que vous devez rendre (entourez la durée qui vous concerne : dans longtemps/bientôt/ demain/dans une heure) ou bien un honnête quidam passant par là, on a tous des lettres de motivations hypocrites sincères à écrire dans notre vie. 
Ici nous évoquerons l'art de rédiger la lettre de motivation pour le départ en 3A (= troisième année, année à l'étranger obligatoire à Sciences Po), mais n'hésitez pas à en reprendre les éléments les plus généraux pour faire votre propre soupe. 

Etape 1 - Votre nom, prénom, etc.

N'oubliez pas de mettre votre nom et vos coordonnés, ou vous risquez de ne pas être rappelés, l'équipe de la DAIE (à l'usage des néophytes : la partie de l'administration de Sciences Po qui se charge des échanges avec l'étranger) ne comptant pour le moment pour une raison obscure aucun médium.

Etape 2 - Vantez l'intérêt de votre pays d'accueil dans votre parcours personnel

D'abord, il faut bien entendu préciser l'intérêt de la langue du pays - partir à l'étranger permet d'améliorer votre niveau en langue. Il vous est recommandé de ne pas avancer cet argument si vous partez en Belgique wallonne en Suisse romane, car la supercherie pourrait rapidement être découverte ; vous pourriez bien entendu truffer votre lettre de fautes d'orthographes pour appuyer vos dires, mais vous risquez de vous faire renvoyer aussi sec pour incompétence linguistique.
Si vous partez dans un pays anglophone, vantez l'importance de l'anglais dans le monde moderne (comment apprécierait-on 9gag si on ne parlait pas anglais ?). Quand bien même votre seul et unique rêve serait d'avoir votre propre ferme en Auvergne, n'hésitez pas à vous découvrir un soudain intérêt poignant pour la finance mondiale - pourquoi ne rêveriez-vous pas de devenir trader pour quelques semaines, le temps d'écrire votre lettre (si vous vous y prenez à l'avance ; considérez que si vous vous y prenez à la dernière minute pour rédiger votre lettre de motivation, votre ferveur ne devra même durer que quelques heures !) ?
Il faut, bien entendu, vanter la culture de votre pays d'accueil (la bière n'est pas un élément culturel pertinent à placer dans votre lettre, quelle qu'ai été sa place réelle dans votre motivation).

Jusque là, à la limite, rien de nouveau. C'est là que vient le principal conseil que nous ferons à nos aimables lecteurs : la DAIE doit lire un petit millier de lettres de motivation en tout par an. Comptez sur vos doigts et vous verrez que cela fait beaucoup. Des lettres convenues, écrites par des élèves qui n'ont pas le temps d'y consacrer des jours et des jours pour cause de mini-mémoires/dissertations/exposés/fiche de lecture croisée à rendre en même temps. Bref, ces lettres, c'est un peu toutes les mêmes.
C'est pourquoi le meilleur conseil que je peux vous donner, c'est : faites-les rêver. Pourquoi votre 3A devrait-elle simplement être consacrée à la réalisation d'un projet professionnel hypothétique ? Pourquoi ne partiriez-vous pas en Chine pour suivre une mystérieuse carte au trésor du 13ème siècle trouvée dans la bibliothèque familiale ? En Italie parce que, après plusieurs années de recherche, vous pensez avoir retrouvé le trésor des templiers, sujet qui vous passionne depuis que vous savez lire ? Partir à Londres parce que vous êtes l'enfant caché d'un des Rolling Stones ? Vous envoler pour Moscou pour retrouver un amour de jeunesse dont vous êtes sans nouvelles ? Vendez du rêve et l'administration vous récompensera (s'ils ne croient pas à votre histoire, au moins ils vous seront reconnaissant d'avoir un peu égayé leur corvée). Soyez imaginatifs, et n'hésitez pas à poster vos plus belles trouvailles dans les commentaires de ce blog !

N'hésitez pas à vous fendre d'un commentaire sur les villes que vous avez choisies. Vous l'aurez compris, j'ai expliqué dans ma lettre de motivation que je veux partir là où il y a de la civilisation  Londres c'est la vie sauvage  le renard est mon animal préféré  on m'a conseillé un excellent magasin de cupcakes Londres est une ville prestigieuse et cosmopolite.

Etape 4 - Votre vie personnelle

Là encore, le maître mot est : "motivation". N'hésitez pas à placer quatre ou cinq synonymes de "vachement trop motivé" en quelques lignes pour vous décrire.
Pas la peine de s'étendre sur cette partie, qui est commune à toutes les lettres de motivation. Que vous postuliez pour le poste de président de la République ou bien strip-teaser, le produit vendu ne change pas : il s'agit de vous. S'il vous arrive un jour de postuler pour ces deux emplois, il vous est cependant recommandé de mettre davantage en avant vos idées pour résoudre la crise mondiale dans le premier cas, et votre physique de rêve dans le second (quoi qu'il n'est pas sûr que l'inverse ne marcherait pas également... J'attends vos témoignages !).

Etape 5 - La liste des universités

Il faut détailler les raisons qui vous ont poussé à choisir ces six universités, dans l'ordre de préférence. Tout l'équilibre consiste à réussir à écrire suffisamment sur chaque université pour donner l'impression que les 6 vous plaisent, tout en diminuant la longueur de vos commentaires pour faire comprendre que si vous aviez celle du dessus de la liste ce serait mieux quand même (personnellement, il n'y avait que mes quatre premiers choix qui me plaisaient, étant donné qu'il a fallut faire les deux derniers dans un autre pays que l'Angleterre, et que c'était au pays du fish'n'chips que je voulais aller, point barre).

(L'auteur tient à déclarer qu'elle décline toute responsabilité au cas où un lecteur de ce blog suivrait à la lettre ses conseils et se retrouverait, par un malheureux concours de circonstances, obligé d'aller en stage en Sibérie casser des cailloux pour apprendre à vivre).

Au final, si vous êtes en 2A et avez réellement besoin d'un conseil (outre celui de ne pas suivre ceux au-dessus) : la lettre de motivation est un élément réellement important de votre dossier, qui compte énormément dans le choix des affectations. Prenez le temps de bien y réfléchir ; montrez que vos choix sont motivés par un projet solide.


Prélude - The why of the how of the thing of the name of the blog

Ou, pour les néophytes qui n'auraient pas mon niveau hautement littéraire d'anglais, "le pourquoi du comment de la chose du nom de ce blog".

Il faut reconnaître que c'est un nom un peu curieux et qui a priori n'a rien à voir avec la choucroute londonienne, pour autant que le londonien soit friand de la chose, ce qui pour ce que j'en sais est assez incertain. Quoique s'il connaissait, on peut légitimement supposer que, prit d'une envie douteuse légitime d'assaisonner ce plat à la cuisine de son pays, ledit londonien tenterait d'assaisonner ladite choucroute avec de la menthe pour relever le goût ce dont on peut se passer parce que la choucroute c'est déjà suffisamment douteux comme truc fondamentalement

Mais jusqu'à preuve du contraire, ce blog n'a pas pour objet de raconter les milles et une façons d'assaisonner la choucroute en fonction des différentes traditions culinaires (ou alors j'ai mal choisi mon titre).
Revenons-en à nos moutons, ou plutôt à nos renards...
Pourquoi Londres ? 
Bon, ne nous cachons rien, il y a d'abord la raison bateau (ce qui, soit dit en passant, représente un avantage pour quelqu'un qui part dans un pays cerné par les eaux) : il faut bien parler anglais et je parle anglais comme une vache normande bien que mon anglais soit correct il faut reconnaître que ça peut être utile pour acquérir "the bioutifoul Engliche aksente". Chacun son Saint Graal. 
Donc me voici, en début de 2A (= Deuxième Année, pour les non-avertis) à chercher un bled pays d'accueil anglophone. Et comme je ne voulais pas partir trop loin de chez moi vu que je n'ai encore jamais vécu toute seule, le choix s'est porté sur l'Angleterre. L'avantage de Londres pour quelqu'un qui n'était jamais parti, c'est que c'est à côté en eurostar (enfin ça, c'était ce que je pensais avant de voir le prix des billets).
Il est temps à ce stade du récit de faire une révélation fracassante qui risque d'en choquer plus d'un : je suis une Parisienne, une vraie de vraie ; j'ai passé ma vie dans le bruit, l'agitation et la pollution de la capitale au point de suffoquer dès que l'air se fait respirable, de paniquer dès que je me retrouve perdue au milieu de la nature et de hurler dès que je vois un insecte (mais comme j'essaye de l'expliquer à mes amis, si Dieu avait voulu que je vive à la campagne, Il aurait installé le Free Wifi dans les champs et les forêts). De même qu'il est difficile, comme me le dise certains de mes amis qui ont vécu ailleurs qu'à Paris, de ne pas se sentir enfermé au bout de quelques mois dans une ville aussi agitée et polluée, il est difficile pour quelqu'un qui y est habitué de se sentir bien dans un cadre plus calme et naturel. 
Un peu comme les lapins qui ont vécu toute leur vie en cage, et qui ne bougent pas quand on les lâche dans la nature, trop habitués à l'existence de limites à leur univers (merci d'avoir suivi la "minute poétique" de ce blog. Tout de suite, une page de pub, puis la météo). 
Donc il me fallait une grande ville, j'avais peur de ne pas me faire à une ville dont la population bovine surpasserait le nombre d'habitants.

Autre chose que vous devez savoir sur moi à ce stade du récit pour comprendre : je suis une quiche de la géographie. Pour moi, l'Espagne, c'est une vague crêpe à gauche de la France, la Chine un genre de pancake lointain sur la droite, Buenos Aeres une ville quelque part en Amérique du Sud, et Nanterre une ville quelque part dans l'Est de la France. 
Donc quand je me suis demandé où partir, une vague carte du vague monde s'est dessinée sous mes yeux. Je me suis rappelé les cartes moches sur la mondialisation de Terminale. Il y avait trois gros points rouges comme des furoncles sur la face du monde (on vous avait prévenus, la minute poétique a prit fin il y a cinq minutes) : Paris, New York, Londres. Comme je savais placer Londres sur une carte et qu'elle me paraissait digne de mes habitudes de Parisienne, je l'ai choisi.
(Il est possible que mon niveau en géographie ait été caricaturé pour les besoins de l'écriture de ce paragraphe).

Mais avec tout ça, je n'ai toujours pas répondu à la question à un million : pourquoi ce titre de blog ?
D'abord, Londres c'est la capitale de l'Angleterre (j'espère n'avoir spoilé personne par cette révélation fracassante). Si je devais décrire un truc typiquement anglais, je dirais : le fish'n'chips. Bien sûr il y a d'autres trucs typiquement anglais notamment l'absence de cuisine comme le drapeau, la pluie ou les petits pois à la menthe, mais honnêtement, le fish'n'chips c'est la première chose que je me rappelle de mes quelques séjour en Angleterre étant jeune (je ne vous ai pas encore dit mon âge...). 
Bon, mais pourquoi des renards ? J'ai appris par hasard qu'il y avait des renards sauvages qui squattaient les rues de Londres ; aussitôt, mon imagination s'est emballée. Londres, ce n'était plus un Paris anglais, mais soudain une ville étrange, exotique, mystérieuse et envoûtante, pleine de la promesse d'évènements incongrus et dangereux. Pourquoi partir chercher l'aventure en Chine alors qu'elle se trouve à quelques kilomètres ? La Chine, c'est pépère comme coin si vous restez tranquille ; à Londres, vous pouvez vous faire attaquer sauvagement par des renards en bande en allant acheter votre baguette de pain (ah oui mais ils ne connaissent pas le concept de la baguette de pain... disons en allant acheter vos pork pies ou baked beans). Pour moi, Londres, c'est les renards, et c'est à eux que je pense à chaque fois que je pense à la ville où je vais aller m'installer.

Terminons avec l'explication du titre du blog après moult et moult digressions (on y est presque, ne quittez pas cette page !). Quand je vais en Bretagne, ce qui me fait sentir chez les Bretons, c'est ce spectacle atypique - les mouettes qui mangent les déchets de nourriture Macdo laissés par terre (ce qui fait qu'elles deviennent agressives et entreprenantes et qu'elles n'hésitent pas à venir vous piquer votre déjeuner si vous vous approchez trop près, mais nous ne sommes pas là pour parler de mes expériences bretonnes). Donc logiquement, à Londres, les renards doivent festoyer avec les restes de fish'n'chips qu'ils trouvent ça et là. 
Résumons l'équation pour ceux du dernier rang qui n'auraient pas suivi :


Mais si vous vous posiez la question : non, je ne me suis pas encore fait voler mon déjeuner par une de ces sympathiques bestioles. Mais vous vous doutez qu'ayant choisi Londres, je suis une vraie aventurière et la présence de prédateurs dans les rues ne m'empêchera pas de manger. Si je rencontre des renards, je ne manquerai pas de raconter mon affrontement héroïque quelque part sur ce blog (c'est un genre de boss final pour valider ma 3A, en somme).

Si ces lignes ne vous ont pas découragé de lire la suite (j'écris beaucoup, si ça ne vous avait pas sauté aux yeux), bienvenus dans le grand livre de mes aventures londoniennes...